AVIGNON 2015
Communiqué de presse
Discours de Greg Germain
Lauréats du Prix du Public et du Prix Tournesol
Moi, Feydeau, De Gaulle et les autres...
Été 1914. Prenez un insolite couple bourgeois franco-allemand, Angela et Léon, qui fréquente Philippe Pétain et Charles de Gaulle allant à Paris car Léon va enfin être décoré de la légion d’honneur par Raymond Poincaré lui-même. Ajoutez un cocher, Gavrilo Princip, ami de leur voisin un certain Benito Mussolini alors jeune journaliste...
Le Chien qui fume – 19h05
Les demoiselles d’Avignon
Nous sommes en 1900 et en ce début de siècle l’Espagne, l’Europe est en ébullition. Tout comme Pablo, qui n’est pas encore Picasso, mais juste un jeune peintre fougueux et déluré, différent des autres, persuadé que beaucoup de choses changeront. Avant-gardiste, il est prêt à bousculer le cours des choses et à suivre ses visions novatrices.
La Luna – 22h40
Et mon mal est délicieux
Le nom de la pièce étant le vers même qui suit l’unique alexandrin du poème “Marie” de Guillaume Apollinaire, on reste en suspens : « Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux. » Le ton est donné, la couleur annoncée, nous nous attendons à frémir. Reste à découvrir pourquoi et comment…
Le Chien qui fume – 17h40
Les cavaliers
C’est d’après le chef d’œuvre éponyme de Joseph Kessel qu’Éric Bouvron a eu la merveilleuse idée de monter ce petit bijou de pièce. Véritable épopée dans les steppes afghanes, douloureux voyage initiatique, une aventure équipe qui nous transporte au sein même de la culture traditionnelle afghane.
Théâtre Actuel – 10h15
Les amants de Montmartre
Que cela fait du bien de sortir d’une salle de spectacle, et de se sentir bien, léger, heureux. C’est ce que j’ai ressenti en ayant vu « Les Amants de Montmartre » qui nous transporte en 1910, sur la butte, et où l’on partage la rencontre et l’histoire d’amour de Marguerite et René, avec la complicité de leur ami Gustave.
Espace Alya – 13h00
Le cas de la famille Coleman
La famille Coleman est une famille comme malheureusement il en existe. Une famille que personne n’aimerait avoir. Une famille monstrueuse, torturée et qui laisse entrevoir la décadence de ses repères. Une famille violente où le respect de l’autre a volé en éclat depuis longtemps.
Le Roi René – 14h45
De la porte d’Orléans
C’est l’histoire d’une petite fille qui se rend chez sa grand-mère. Elle y va tous les jeudis, tous les samedis, tous les dimanches. Elle bondit alors et court à toutes jambes et, arrivée là, elle attend avec impatience… on dirait un conte féérique. Une grand-mère, une petite fille, du danger autour… Mais cette histoire se déroule à Paris, en 1942 pendant l’occupation allemande.
Prêt à partir
Quelque part sur un chemin de province traversant une forêt, avance tant bien que mal un grand carrosse, tiré-poussé par un improbable trio chamailleur : le maître, Saverio, et ses deux serviteurs. Et d’emblée, la savoureuse musicalité de leurs accents italiens nous insufflent des petits airs de "dell’arte"...
Le Buffon – 19h50
Le projet Michel Montana
Odelaf et son acolyte Alain Berthier vont durant 1h15 nous parler de Michel Montana, artiste inconnu du grand public mais qui selon eux est l’inventeur de tous les styles musicaux et donc de tous les tubes qui ont enchanté la planète. Les deux seuls membres du FCMM (Fan club Michel Montana) évoquent avec tendresse et un humour décapant les plus belles heures de ce génie méconnu.
Le Rouge Gorge – 19h55
Ad LiBEATum
Ces trois-là sont fantastiques ! Entièrement revêtus de combinaisons noires et d’un short rouge, ils ont entraîné dans leur délire une salle chauffée à blanc. Il faut dire qu’on ne sait ce qu’il faut admirer le plus de leur imagination ou de leur virtuosité !
Le Cabestan – 21h05
Le médecin malgré lui
.La Compagnie Kapo Komica dirigé par Gaspard Fasulo a réuni une distribution des plus solides et d’un professionnalisme rigoureux pour interpréter cette bouffonnerie avec son lot de noirceurs intemporelles et de violences physiques et morales. Chaque costume est judicieusement étudié et donne un bel effet au personnage qui le porte. ..
Th. Notre-Dame – 16h25
Daniel Camus adopte
Il n’est pas simple de choisir un one man show en cette période de festival tant ils sont nombreux à s’essayer à cet exercice difficile. J’ai découvert au Palace un véritable artiste qui a fait les premières parties d’Anne Roumanoff, de François-Xavier Demaison et de Gad Elmaleh. Et il est vrai que ce jeune homme de 36 ans a le talent qu’il faut pour que l’on s’intéresse à lui.
Le Palace à 12h20
Jekyll & Hyde
Nous sommes à l’époque victorienne dans la demeure de l’honorable docteur Hyde, éminent chercheur, fasciné par la dualité entre le bien et le mal qui couve au fond de l’âme de chaque être humain.
Artéphile à 19h05
L’été des martiens
Après Carole Fréchette et Michel Tremblay, je découvre un autre auteur canadien Nathalie Boisvert. Univers complètement différent avec cette fois deux jeunes garçons en marge de la société dite normale, l’un Peanut surdoué inadapté au monde qui l’entoure, l’autre Chico issu d’un milieu plus défavorisé. Les deux vont se retrouver malgré leurs différences autour d’un rêve commun...
Collège de la Salle – 15h45
Phone Tag
Phone Tag est la seule pièce radiophonique d’Israël Horovitz écrite pour la BBC dans les années 90. La pièce se déroule au temps des répondeurs téléphoniques où bien entendu les personnages de cette comédie ne cessent de se manquer. L’intrigue part d’un bon sentiment où Donald qui vit à New York décide de surprendre celle qu’il aime, Christy, qui, elle, habite à Londres.
La Luna – 21h15
Rossini en secret
Prenez quatre chanteurs aux belles voix lyriques, Élise Efremov soprano, Sarah Breton mezzo, Sébastian Monti ténor, Cyrille Gautreau baryton-basse. Ajoutez un certain Alexis Dubroca, pianiste bougon, préférant l’opera-seria à l’opera-bouffe et un narrateur meneur de jeu Jean-Michel Fournereau qui s’acquitte de sa mission avec un plaisir évident...
Théâtre Notre-Dame – 19h55
Une heure avant la mort de mon frère
C’est le parloir de la prison. Sally vient rendre une dernière visite à son frère Martin avant qu’il soit pendu. Une dernière heure passée ensemble eux qui ne se sont pas vus depuis quatre ans. Le texte de Daniel Keene évoque à la fois la mémoire commune et le lien terriblement compliqué qui peut unir un frère et une sœur.
Girasole – 12h20
La liste
Voilà un texte d’une rare générosité et d’une fragile humanité. C’est l’histoire d’un impossible. D’une relation qui, pour des raisons de folie contemporaine, de mal-être, de peur de l’autre, ne peut finalement pas se nouer et finit dans le drame. Une histoire d’amitié entre deux femmes à la fin de laquelle l’une meurt et l’autre peine à survivre sous les assauts répétés des remords et de la culpabilité.
Présence Pasteur – 14h10
Les âmes nocturnes
Le mime, la pantomime, le théâtre d’objet, le cirque, le clown, la musique, des acrobaties, le jeu d’acteur sont déployés les uns après les autres ou simultanément dans ce spectacle totalement original mais qui semble pourtant si familier, comme s’il prenait sa source à différents courants artistiques que nous connaissons tous inconsciemment ou consciemment.
Les Lucioles – 10h20
Le secret de la petite chambre
Rarement on aura vu un spectacle où lumières, musique et corps sont autant imbriqués, indissociables pour former un tout d’un esthétisme parfait. Les trois danseuses se succèdent, exécutant chacune son solo, toutes habillées d’ombres. Les corps, la nudité s’oublient, tant ils deviennent soudain œuvre d’art et non de chair...
Théâtre de l’Oulle – 11h50
5 jours en mars
La compagnie des Lucioles présente un spectacle original, qui permet de découvrir le texte d’un auteur japonais Toshiki Okada. Il nous raconte l’histoire de deux jeunes issus de la génération Y, (nés entre 1978 et 1994), qui se rencontrent à un concert de rock au Japon le 20 mars 2003 et qui décident de s’isoler pendant cinq jours dans un hôtel pour faire l’amour.
Château d’Ébène – 13h30
Quentin, Woody, Steven et moi
Quand le théâtre livre une ode véritable au 7ème art, cela donne ce petit bijou de drôlerie, d’inventivité, d’émotion, à la fois moderne, touchant et plein d’humour. On retrouve avec plaisir la plume alerte de Nicolas Maury dans des dialogues ciselés bourrés de références cinématographiques...
Le Roi René – 21h30
Sarah
Nous sommes en 1922. Par une belle journée d’été, à Belle-Île-en-Mer, une dame d’un certain âge se repose. En apparence seulement. Car son esprit, infatigable, refait sans cesse surgir du passé des souvenirs riches de sens, tourmentés. Au crépuscule de sa vie, la grande Sarah Bernhardt soigne ses blessures, non pas physiques, ce ne sont pas les pires, pas pour quelqu’un avec autant de force de caractère...
Le Verbe Fou à 16h45
Caché dans son buisson de lavande, Cyrano sentait bon la lessive
Quelle superbe version ! Toute empreinte de délicatesse, de beauté et de poésie, parsemée de pointes d’humour, et emmenée avec infiniment de grâce par trois jeunes comédiennes, Sophie Kastelnik, Anaïs Sindera, Viviana Souza, passant sans coup férir de narratrices espiègles aux personnages de Christian, De Guiche, Roxane et Cyrano, cachées sous de très beaux masques signés Annie Onchalo.
Les Lucioles – 12h25
Adolf Cohen
C’est une histoire exceptionnelle que nous raconte ce spectacle. Tellement exceptionnelle qu’elle paraît presque du domaine du conte. Et pourtant, c’est bien dans notre réalité que s’inscrit le destin profondément tragique et profondément absurde d’Adolf Cohen.
Au Coin de la Lune – 14h20
La Mate
L’histoire évoque les souvenirs d’adolescence d’une jeune fille des années 60, figés entre un père médecin-militaire « Le Pate » et une mère, « La Mate », vous l’avez compris !, laquelle cède avec bonheur et constance au chant des sirènes de l’époque.
Théâtre des Halles – 20h00
Le frichti de Fatou
Fatou, c’est l’histoire de deux femmes en une, une histoire de notre monde moderne celle de la double identité. Ici, deux mondes séparés par la Méditerranée, deux visions de la femme fondamentalement différentes doivent cohabiter dans un seul corps. Avec un pied sur chaque rive, Fatou nous fait vivre le problème complexe et parfois douloureux de la double culture. Elle va nous livrer sa recette.
Présence Pasteur – 19h40
Contrebrassens
Sur scène, juste une contrebasse couchée sur le flanc. Une jeune femme en noir entre, pieds nus, et la relève... en même temps que le défi audacieux d'une interprétation personnelle et insolite d'un Brassens moins connu...
Théâtre Carnot – 22h30
Braises
L’affrontement entre une mère et ses deux filles musulmanes, chacune marquée à sa manière par le poids des traditions. Le feu couve sous la cendre, les braises sont prêtes à s’enflammer. D’autant plus que l’appel de l’amour transcende les deux adolescentes en quête d’identité.
La Manufacture – 12h55
La religieuse
Voilà une superbe adaptation de l’œuvre de Diderot, intelligemment remaniée pour qu’elle devienne théâtrale. Dans un décor sobre avec comme élément central un simple lit, des chants religieux en intermèdes et une mise en scène épurée d’une austérité en parfait accord avec le sujet, Florence Camoin nous fait vivre totalement les sentiments de cette jeune fille enfermée au couvent contre sa volonté et son désir d’en sortir...
Espace Roseau – 17h20
L’affaire Dussaert
L’affaire Dussaert ? Vous vous souvenez ? Cherchez bien ! C’était en 91, pendant la guerre du Golfe ? Non ? … Faut dire que les média avaient d’autres chats à fouetter que de dénoncer un scandale lié à l’Art Contemporain … « même si dans ce domaine on voit aussi beaucoup d’horreurs » ! Et pourtant quelle affaire !
3 Soleils à 14h10
Foutue guerre
Foutue Guerre raconte un événement très particulier qui eut lieu en 1916 près de Verdun. Le fort de Vaux résista près d’une semaine à une offensive déchaînée de toute l’armée allemande. Un acte de bravoure perpétué par une poignée d’hommes très mal fournie en arme qui réussirent cet exploit grâce à leur volonté et leur détermination.
Chêne Noir – 15h30
Alice
Personne n’ignore le texte de Lewis Carroll. Il fait partie de l’imaginaire collectif depuis sa parution, il y a un siècle et demi. Mais ce spectacle s’inspire en particulier de la deuxième partie des aventures d’Alice : de l’autre côté du miroir. Les péripéties qui forment l’action de ce recueil sont sans doute moins connues que celles racontées dans Alice au pays des Merveilles.
Une diva à Sarcelles
Tout le monde connaît Virginie Lemoine, pour ses prestations à la radio, à la télé, comme une excellente comédienne qu’elle est. Mais son talent ne s’arrête pas à ça. Elle nous livre aujourd’hui un spectacle à la fois théâtral et musical dont elle est l’auteur et la metteur en scène, qui est un vrai petit bijou.
3 Soleils – 15h50
Réversible
Un titre énigmatique pour un spectacle qui lui ne laisse aucun doute sur le sens qu’il porte. Ce solo de danse chorégraphié et interprété par Bouziane Bouteldja est une confidence intime, quelque chose de très personnel, une presqu’autobiographie de son enfance.
Centre de développement Chorégraphique – 17h30
Jeux de planches
À l’heure où tant de jeunes rêvent de gloire et de paillettes, où des mercantiles leur font croire que c’est facile et que n’importe qui peut être comédien, trois jeunes femmes dévoilent sans tabou l’envers du décor.
Espace Alya – 19h55
Une bouteille à la mer
Passer un message au reste du monde c’est l’espoir caressé par un petit Okinawaïen qui confie, roulée dans une bouteille, sa lettre à l’océan bienfaiteur…
Okinawa : cet ancien archipel du Royaume indépendant de Ryukyu, a été intégré au Japon à la fin du XIXème siècle. Sa position géographique, son histoire très riche et ses relations commerciales très actives avec les différents pays voisins ont conféré à ce petit Royaume une culture singulière fortement influencée par la Chine et le Japon.
Espace Roseau – 22h15
“popul'hair”
L’identité. L’être et le paraître. Tels sont les thèmes explorés ici par la compagnie Myriam Soulanges. Au début, on ne voit que le DJ, Exxòs Mètkakola, spectaculaire avec ses longs, très longs dreadlocks. Grimpé haut sur un podium, il domine le plateau, debout devant son ordinateur...
Chapelle du Verbe incarné – 13h10
Le malade imaginaire
Joué dans le plus pur style de la comédie italienne Le malade imaginaire par la compagnie Alegria est un véritable éblouissement ! La troupe de Molière jouait-elle ainsi ?... Peut-être bien. Il me plaît de le penser. Nous sommes entraînés, envoûtés et invités nous semble-t-il à un vrai voyage au cœur du XVIIème siècle.
La Luna – Cour du Barouf – 20h00
Nuit gravement au salut
Férocité et cynisme sont les maîtres mots de cette pièce tirée d’un roman de Henri-Frédéric Blanc, auteur également de Les pourritures terrestres, La mécanique des anges ou encore Jeu de massacre pour n’en citer que quelques uns, porteur d’une œuvre sombre décrivant un monde déshumanisé mais qu’il traite par la farce.
La Luna – 14h20
SΞX
Un des spectacles parmi les plus créatifs que j’ai vus cette année, un spectacle fourmillant d’idées, à la fois instinctif et d’une violence maîtrisée, qui donne la parole au corps avant la parole. Qui nous emmène loin, aux confins de l’acte primaire, où se mêlent les désirs, d’aimer, de séduire, de conquérir et les peurs de n’être plus aimé, de déplaire.
Th. de la Porte Saint-Michel – 20h30
Hommes au bord de la crise de nerfs
Et voila !... Le revoilà Feydeau toujours jeune, indémodable, avec sa verve, sa truculence, ses quiproquos, sa bonne humeur cachant sous des dehors joyeux une critique acerbe et sans concession de la société du XIXème siècle. Et aussi une certaine misogynie ! Un Feydeau en musique où dix jeunes talentueux comédiens se présentent devant nous en chantant, accompagnés par un non moins talentueux pianiste.
La Luna – 22h35
Orlando le trio – Chansons surnaturelles
Orlando le trio, trois personnages indéfinissables, énormes, hors norme, extraterrestres, intra lunaires, extrasolaires, extra ! Quoi ! jaillissent d’une bulle enchantée tambour battant, enfin, piano, guitare, clavier, accordéon, le tout dans un rythme vertigineux qui transforme d’un coup la salle de théâtre (concert) en boite magique implosive !
Arrache Cœur – 19h30
Jacqueline sur la Terre ou le Syndrome de Newton
Un conte philosophique et métaphysique en compagnie d’un clown et d’un acrobate, ce n’est pas banal ! La Mort… un sujet on ne peut plus grave : qui-y-a-t-il au juste après la mort ? Où se cache-t-on après la mort ? Personne n’en est revenu, sauf…
Lucioles – 22h06
Noir de boue et d’obus
Attention chef d’œuvre chorégraphique mais pas seulement...
La Compagnie Difé Kako frappe en plein cœur et nous laisse à la sortie K.O. debout ! Avec ce ballet éblouissant, Chantal Loïal fait émerger et palpiter l’Histoire, celle que personne n’apprend vraiment à l’école, celle vécue par des Humbles dont l’héroïsme fut rapidement jeté dans l’oubli.
Golovine – 14h30
Le pяojet Poutiиe
Créée pour le festival d’Avignon 2015, la pièce de Hugues Leforestier met en présence le président russe et une opposante, procureur général, avec laquelle il a eu une « love affair » il y a une vingtaine d’années. Tout au cours de leur rencontre sont retracées l’ascension fulgurante de cet ex-petit fonctionnaire et la somme des dossiers à charge qui jalonnent sa carrière.
Artéphile – 15h15
Ninika
Pantxika Telleria, chorégraphe basque, nous fait vivre un moment d’une infinie poésie, de l’éclosion du printemps (Ninika veut dire bourgeon en basque) à l’hiver symbolisé par un sol uniformément rouge correspondant à l’expression « negu gorri gorria » (hiver rouge).
Golovine – 10h45
Violena et les VampireS SubventionnéS
Quarante ans après sa création, Violena est de retour à Avignon sur la scène de la nouvelle salle des Corps Saints. Une pièce qui, comme un bon vin, a maturé avec bonheur. Le texte, refondu, peaufiné, allégé par l’auteur, déploie toute sa verve virtuose et son humour déchaîné. C’est à la fois burlesque et lyrique, inspiré et grinçant, bien dans cette veine singulière qui a fait connaître Victor Haïm comme l’un de nos auteurs les plus originaux.
Corps Saints – 16h00
Trenet par là
Dans de belles lumières tamisées, Zoon, le tendre rebelle, toujours vêtu de sa nonchalance pudique, avec l’œil ailleurs du poète qui voit ce qui échappe au commun des mortels, réinvente les airs de Trenet qu’il module à sa façon de sa belle voix grave, bouleversant tempo et ligne mélodique, mais laissant toute leur force aux textes.
Pitchoun Théâtre – 18h35
Pourquoi mes frères et moi on est parti...
Un texte singulier, incisif, percutant, vibrant tout en étant d’une grande simplicité. Un jeu tout en énergie qui fait claquer les mots, empreint d’émotion, de rage, de vitalité et d’humour. Une famille de l’autre côté de la mer, quatre frères, la mère mourante, le père absent. Des jeunes qui rêvent de s’évader d’un présent sans espoir, avec juste le foot comme moyen d’évasion...
Condition des Soies – 14h30
Un Avare d’après Molière, Jean-Pierre et Sylvie
Jean Luc Bosc nous propose une brillante adaptation et mise en scène de « L’avare » comme on ne l’avait encore jamais vu. Entre marionnettes, masques, Commedia dell’arte, La Flèche, Frosine, Cléante, Marianne… tour à tour nous tiennent en haleine, et nous époustouflent.
Collège de la Salle – 17h05
Le dernier jour d'un(e) condamné(e)
C’est un véritable maelstrom d’émotions que la comédienne projette sur nous, toute une gamme qu’elle exprime intensément par l’intonation de la voix, le corps tout entier tendu ou affaissé et surtout dans le regard même où l’on voit passer tour à tour l’incompréhension, la colère, la peur, l’indignation, la souffrance, l’espoir et le désespoir.
Corps Saints – 11h00
Une passion entre ciel et chair
Pour dire la passion éprouvée au plus profond de l'âme et du corps, Christiane Singer revit celle d'Héloïse, quintessence de l'amante et de la mystique. Elle nous donne à travers cette confession tout à la fois païenne et spirituelle, ce bréviaire fou, cette exaltation unique du plaisir et de l'extase, un texte qui restera parmi les plus intenses jamais écrits sur l'amour.
Notre Dame de Conversion – 10h50
Écoutez grincer les coquilles de moules
Sur le plateau, une table de salle à manger, des accessoires de cuisine, une marmite, une plaque de cuisson. D’abord, le propos : Une femme raconte, se raconte, tout en écaillant des moules, symboles d’une vie basculée, trahie. Au centre de l’histoire, un père omnipotent, tyran dans l’enfer de ses propres convictions. Les langues se délient.
Au Bout Là-bas – 13h35
Hamlet, la fin d'une enfance
Passer des plus de quatre heures de la version originale intégrale à une heure dix, rendre l’œuvre fluide, ludique, accessible sans la dénaturer, voilà quel était le pari hautement risqué pris par Ned Grujic et Thomas Marceul. Un pari amplement réussi au résultat étonnant et époustouflant.
Au Magasin – 19h00
Les gourmands disent
L’allusion à la gourmandise dans le titre de ce spectacle est tout à fait appropriée. Une gourmandise littéraire où un acteur, à la belle présence et à la voix bien timbrée, lirait un florilège de quelques beaux textes célèbres écrits par de non moins célèbres auteurs !
Vieux Balancier – 20h15
Le dernier jour d'un condamné
On connaît le texte de Victor Hugo, écrit alors qu’il n’a pas trente ans, cet implacable et pathétique plaidoyer contre la peine de mort où chaque phrase porte sa marque. Sur le plateau, une table, une chaise, une bougie, un encrier, du papier, des plumes d’oie. Une cellule. Celle d’un condamné à mort...
Au Magasin – 17h00
Dans les entrailles de la terre
Nous entrons au son d’un rythme de pas cadencés. En fond de scène, un homme nu, recroquevillé. Commence alors un spectacle éprouvant. Éprouvant à plus d’un titre. Éprouvant en premier lieu, par le sujet abordé : Dans un pays imaginaire où les hommes ont pour nom des numéros l’un d’entre eux est prisonnier, accusé d’avoir fomenté un attentat contre le président. Il est torturé, humilié...
Au Magasin – 15h00
Zigzags
Construit comme une leçon sur le théâtre (donnée par Xavier Lemaire himself), Zig Zag propose d’illustrer le propos du conférencier en offrant aux spectateurs trois variations de mise en scène de la première scène du « Médecin malgré lui » de Molière : une version classique dans l’esprit Commedia dell arte, une version symboliste avec un travail sur la distanciation et une version moderne réaliste transposée dans l’univers des SDF....
La Luna – 11h00
L’ami des Belges
Un « gros » capitaine d’industrie jonglant férocement avec les hommes comme avec l’argent tombe en panne alors qu’il est en route pour la Belgique afin de demander sa naturalisation. Le voilà les pieds dans la boue, apostrophant son chauffeur, son « nègre » de service désigné pour écrire sa biographie, évoquant Brel, Baudelaire, Balzac tout en se lançant, chaussé de gros sabots, dans une danse apocalyptique à la Gilles de Binche.
L’Entrepôt – 10h10
Le collectionneur
Un bourreau, sa victime. En général cela suffit à situer les personnages. Or ici tout est fait pour brouiller les pistes et obliger le spectateur à éprouver des sentiments contraires à ce qu’on attend, empathie pour le séquestreur, agacement envers la séquestrée.
Buffon théâtre – 21h35
Unlimited Soul – Tschüss Bunny
Deux troupes produites par le Centre Culturel de Taïwan à Paris nous proposent une réflexion sur la vie et la mort. Deux œuvres de 25 minutes chacune et qui s’enchaînent.
La Conditon des Soies – 13h35
État de siège
Dense, riche et touffue, la pièce d’Albert Camus « État de siège » n’a guère fait l’objet de reprise depuis sa création en 1948. L’adaptation et la mise en scène de Charlotte Rondelez, dont nous avions applaudi l’excellent «To Be Hamlet Or Not », donne une fraîcheur vigoureuse et un nouveau coup de projecteur à cette œuvre dont le propos est plus actuel que jamais.
Les 3 Soleils – 19h00
Les aventuriers de la cité Z
Si vous aimez les films d’aventure style Indiana Jones courez voir sur scène Les aventuriers de la cité Z. Sur scène me direz-vous, incrédule ? Impossible. De l’action, des cascades, du suspense, des effets spéciaux, de l’exotisme, des déplacements en bateau, en avion en train ou en moto, des cannibales affamés, une jungle dense et dangereuse, des combats, du suspense ?
Le Palace – 12h00
La Tigresse
Imagine, imagine, toi le spectateur avide de rencontre insolite, imagine de tomber nez à nez au sein de ton village bien propret, au détour d’un chemin pavé de bonnes intentions, nez à nez avec l’Étranger de passage, en l’occurrence ici, une tigresse échappée d’un zoo, en mal de liberté ! Et de découvertes…
L’Entrepôt – 11h55
Les fâcheux
Menée tambour battant par quatre jeunes comédiens talentueux tous issus du Cours Florent mais qui n’en sont pas à leur coup d’essai, elle reçoit un incroyable coup de jeune par une mise en scène des plus modernes tout en respectant le texte à la lettre. Ils sont tous excellents, alliant à merveille la langue de Molière à un jeu et à une gestuelle des plus actuels.
Essaïon – 20h30
Duel opus 2
Première question : quel est le plus fou des deux ? Deuxième question quel est le plus virtuose de Laurent Cirade le violoncelliste ou de Paul Staïcu le pianiste ? Vous avez une heure quinze pour trouver la réponse en assistant à un des spectacles les plus ébouriffants, les plus techniquement maîtrisés, les plus inventifs dans les gags et les situations décalées.
Le Paris – 16h10
À toi pour toujours ta Marie-Lou
Le texte, caractéristique de l’œuvre de Michel Tremblay, illustre auteur Québécois, nous plonge dans l’univers d’une famille ouvrière. Il livre ici une fois encore une peinture noire et sans concession de la société québécoise des années 70.
Collège de la Salle – 14h00
Oui
1944 . Au fin fond d’un cachot, une cynique et barbare mise en scène est organisée par des nazis. Leur but : se distraire et satisfaire une jouissance obscène avec une nuit de la mort. Un ancien S.A., sans doute rescapé de « la nuit de longs couteaux » croupit en prison depuis une dizaine d’années. Un juif, probablement victime d’une rafle le rejoint et vient troubler sa solitude.
Atelier 44 – 19h15
Cyrano de Bergerac
Quelle puissance, quelle émotion, quel saisissement ! C'est d'une beauté envoûtante, d'une truculence réjouissante, d'une maestria impressionnante et d'une somptueuse élégance. Sans décor tapageur, mais avec une troupe exceptionnelle et une mise en espace rigoureuse et intelligente, le texte de Rostand est rendu comme jamais, dans toutes ses nuances, sa beauté et sa musicalité.
Théâtre du Petit Louvre – 22h00
Des cailloux plein les poches
Sans artifice, ou si peu, les deux acteurs vont incarner tous les rôles sur un rythme d’enfer qui ne permet pas la moindre distraction. Passionnante, l’histoire évoque la période où les grosses machines cinématographiques américaines exploitaient la pauvre mais photogénique Irlande. Jamais caricaturaux, toujours sincères, Eric Métayer et Elrik Thomas incarnent avec virtuosité des personnages hauts en couleurs...
Théâtre du Chêne noir – 11h00
En passant par là...
L’album des Pink Floyd « The wall » nous emmenait aux confins de la folie. Un thème que le chorégraphe Stéphane Ripon exploite dans « En passant par là... » où ses trois personnages se confrontent à un univers anxiogène dans une ambiance de guerre.
Théâtre Golovine – 22h20
Les chatouilles
Sur un sujet on ne peut plus sensible, la pédophilie, Andréa Bescond a écrit un texte plein de pudeur, qui dit pourtant ce qui doit être dit, percutant mais tout en finesse, sans pathos aucun alors qu’elle nous met les larmes aux yeux, avec l’humour comme soupape, quand soudain c’est trop. Trop de souffrances, trop de silences, trop de descente aux enfers.
Théâtre Actuel – 17h00
Fabrice Luchini et moi
Une nuit, alors qu’il était encore élève chez Jean-Laurent Cochet, Olivier Sauton croise par hasard son idole, Fabrice Lucchini. Porté par la fougue de sa jeunesse, il aborde l’artiste et lui demande de lui dire une fable de la Fontaine. Avec la passion et le style qui le caractérise, l’icône s’exécute !
Théâtre du Rempart – 10h10 Théâtre des Vents – 22h00
George Sand, ma vie, son œuvre
Deux figures féminines. Deux artistes. Deux femmes libres. George Sand et Caroline Loeb. Dont les trajectoires devaient inévitablement se rencontrer tant elles ont de points communs, une certaine idée de la femme, la difficulté d’être toujours et avant tout une créatrice.
Théâtre Au Coin de la Lune – 11h15
Blønd And Blōnd And Blǒnd
Soi-disant Suédois, le trio, deux sœurs un frère, look improbable, vont rendre en jurant sur la bible Ikea un Homaj à la “chonson” française complètement barré, déjanté, hilarant tout en étant d’une construction rigoureuse et d’une maîtrise parfaite dans le délire.
Théâtre Actuel – 21h53
La femme de l’hôtel Michel-Ange
Une femme élégante, seule dans un bar d’hôtel (sa copine lui a fait faux bond), se fait aborder par un inconnu. Jusqu’ici, rien d’original ! Mais, là ou cela se corse c’est quand l’homme, à qui elle semble plaire, lui demande « combien elle prend ? ».
Le Chêne noir – 13h30
J’vous ai apporté des bonbons
Quel bel hommage rendu ici à Jacques Brel par Sébastien Saramago et ses deux complices Jean Baptiste Schmitt et Grégory Juppin. Sans jamais tomber dans le piège de l’imitation, ils redonnent vie aux chansons du grand Jacques en les mettant en scène dans le plus total respect des œuvres en servant le côté théâtral qu’elles avaient.
Pixel – 20h00
Le mariage de monsieur Weissmann
Salomé Lelouch adapte le livre de Karine Tuil, cette histoire d’un juif qui ne peut prouver qu’il est juif et se retrouve tiraillé entre deux identités, juif ou non-juif. Elle en tire des dialogues irrésistibles et surtout a l’excellente idée de faire représenter Monsieur Weissmann par trois comédiens, tous semblables, pantalons noirs, chemises à carreaux et petites lunettes. L’un sera le vieil homme, l’autre son double juif et le troisième son double non juif.
Théâtre des Béliers – 17h45
Pas de pardon
Est-ce un roman-photo ? Du théâtre ? Des chansons ? Une pièce policière ? De l’humour ? Eh bien c’est tout cela à la fois, porté par trois comédiens truculents qui entrainent avec eux une quarantaine d’habitants d’un village de Picardie.
Théâtre du Centre – 13h00
D’un souffle tu chavires
Ce n’est pas vraiment un spectacle de marionnettes, ce n’est pas du masque, ce n’est ni du mime ni de la danse, ce ne sont pas non plus des comédiens de chair et d’os, et pourtant c’est tout cela à la fois. D’un souffle tu chavires est une création d’un genre nouveau, concocté dans le fin fond de l’antre de la sorcière Bélissa.
Villeneuve en scène – 17h30
Ensemble
Une famille. La mère, le fils, la fille. Père mort, fils handicapé mental. Fabio Marra nous livre ici comme à son habitude une réflexion sur un sujet grave, qu’est-ce que la normalité, avec ce mélange d’humour et d’émotion qui le caractérise. D’une écriture simple et d’une grande précision, il nous raconte ou plus exactement nous fait vivre l’histoire d’Isabela la mère, qui a consacré toute son existence à son fils Mikele au détriment de sa fille Sandra...
Théâtre la Luna – 19h35
Ruy Blas ou la folie des moutons noirs
On a tous en mémoire le film de Gérard Oury « La folie des grandeurs » avec Montant et De Funès. Et pour les amateurs de classiques, la pièce de Victor Hugo. Les Moutons Noirs se sont emparés du sujet opérant un mix très réussi des deux, auquel ils ajoutent des inventions de leur cru. Et l’imagination ne leur fait pas défaut, loin de là.
Théâtre Notre-Dame – 14h20
À plates coutures
Spectacle tonique et poignant À plates coutures illustre de façon magistrale que « Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent ». Lorsque la direction de Lejaby annonce la fermeture de son atelier en 2010, personne ne s’attend à ce qu’un groupe d’ouvrières relèvent la tête et engagent pour leurs droits et leur dignité un combat qui, durant plusieurs semaines, tiendra en haleine la France médiatique et politique.
Roi René – 12h00
Иijinsky – Ma folie est l’amour de l’éternité
Voilà un spectacle étonnant, surprenant, curieux. Mais pouvait-il en être autrement avec un personnage tel que Иijinsky, cet homme oiseau, ce génie que la folie consuma ? Gabriela Mellão a trouvé les mots pour décrire ce déséquilibre et les questions qui se posent à un esprit torturé, allant au-delà de l’homme pour mieux atteindre l’humanité.
Roi René – 23h05
Énorme
Alertes, modernes, les dialogues percutent et coulent parfaitement dans la bouche des quatre protagonistes aux caractères bien ciselés. Gageons que cette comédie de cet excellent auteur américain acclamée à Broadway et à Londres, est bien partie pour faire un succès "Énorme” !
Cinévox – 15h30
Le prince travesti
Quelques quarante ans après, Daniel Mesguich monte de nouveau Le prince travesti de Marivaux. Est-ce notre époque trouble ou la maturité venant ? Cette version là nous restitue davantage le Marivaux journaliste témoin des changements de son siècle que le narrateur plus frivole des amours légères.
Chêne noir – 18h45
Zidane vs Molière
1998 : finale de la coupe du monde de football. On s’en souvient tous, même moi réputée allergique au foot, c’est dire ! Que se passe-t-il lorsque des comédiens doivent jouer alors que tout le pays est soit au stade soit rivé devant son petit écran ? Sur ce thème, dans un style très café-théâtre, Mohamed Bounouara a écrit une pièce qui remplit pleinement son but : faire rire.
Artebar – 16h00
Ici et là
Ici et là, ce sont trente-cinq petites minutes pour nous décrire un monde incandescent. Trois jeunes filles. Tenue de ville classique des jeunes : teeshirt, jeans, baskets. Urbaines. Rouge et noir. On les imagine jouant dans les rues, au pied des tours. Elles s’observent, regardent le public, semblent découvrir leur corps. Puis commencent à bouger. Gestes énergiques, à la fois mécaniques, saccadés et fluides...
Théâtre Golovine – 12h30
La mort de Danton
La Mort de Danton est un drame en quatre actes de Georg Büchner. Médecin, dramaturge, révolutionnaire, Georg Büchner fut tout cela ; mais il demeure avant tout l'éternel jeune homme, mort à vingt-trois ans, en 1837, les yeux grands ouverts sur le spectacle d'un monde qui ne le satisfaisait pas. Sa révolte et son utopie ont gardé leur élan...
L’Entrepôt – 17h40
Transmission
Le chorégraphe Julien Lestel nous entraîne dans les coulisses de la création. Sur le plateau, il suit ses danseurs, lance un mouvement, en rectifie un autre ou devient leur partenaire. Les mouvements sont d’une fluidité exemplaire, les corps se tendent, se cambrent, se rejoignent, s’entremêlent, les bras ondulent, sur la musique parfaitement en accord de Max Richter.
Espace Alya – 20h25
Manger
Rien de plus naturel que l’acte de manger. Et pourtant …. C’est ce que nous démontre avec un humour corrosif la Compagnie Zygomatic. Sous l’impulsion de Ludovic Pitorin, ils vont d’une plume acérée et drolatique décrypter le cheminement de l’homme depuis la préhistoire jusqu’à notre société de consommation et la malbouffe actuelle.
Espace Alya – 18h45
Le voleur d’autobus
Un homme seul. Il est accusé d’avoir volé un autobus. Avec ses passagers ! Répondant aux questions du juge, il raconte peu à peu sa vie. La vie d’un homme simple, qui ne demandait rien qu’une existence paisible auprès de sa femme Djamila et de ses enfants. Ce faisant, c’est toute la parole des humbles qui jaillit, tous ceux qu’on n’écoute jamais.
Théâtre Actuel – 13h40
La Folie Lacan
Nous sommes dans les années 70’, un groupe de jeunes médecins internes à l’hôpital Sainte-Anne à Paris sont conviés – comme il est d’usage dans le milieu médical de l’époque – par le psychiatre et psychanalyste Jacques Lacan, à assister à la présentation des cas de deux patients psychiatriques.
Théâtre du Chapeau Rouge – 17h30
La colère de Dom Juan
On va de trouvailles saisissantes en inventions surprenantes, et Dieu qu’ils sont doués tous autant qu’ils sont, capables aussi bien de chanter que de danser ou encore de jouer la comédie à la perfection dirigés de main de maître par Christophe Luthringer, metteur en scène à l’inspiration féconde.
Girasole – 17h25
Monte Cristo
On connaît tous l’histoire d’Edmond Dantès injustement emprisonné au Château d’If et revenu vingt ans plus tard pour se venger. La Compagnie du Chien qui tousse nous en propose une lecture particulière, où, se servant habilement du thème, elle nous permet de voir l’envers du décor. Nous assistons donc en fait à la répétition de quelques scènes où la réalité va faire écho au livre sous la houlette d’un metteur en scène quelque peu dépassé.
Espace Alya – 11h10
Un obus dans le cœur
Hiver rigoureux au Québec. Wahab, un jeune homme de dix-neuf ans d’origine libanaise se rend en bus au chevet de sa mère agonisante. Pour lui, commence alors un long cheminement, entremêlant ses souvenirs d’enfant au Liban, pendant la guerre civile, à la tragédie du face à face avec la mort annoncée. Il devra de nouveau affronter ses peurs. Passant sans cesse du réel au virtuel.
Théâtre du Balcon – 12h15
Cabaret Pin-Up
Voilà une belle rencontre avec le spectacle. Notamment avec une création purement avignonnaise. La salle bleue du Théâtre Notre Dame propose sa centaine de places à un public heureux d’y découvrir de nombreuses petites perles, notamment, affranchi des codes habituels, le « Cabaret pin-up ».
Notre Dame – 21h45
Barbe Bleue
Les livres d’Amélie Nothomb, avec leurs nombreux dialogues et leurs personnages bien dessinés, semblent faits pour le théâtre. Gérald Aubert en fait une adaptation intéressante, intelligente et subtile, élaguant de ci, simplifiant de là, réduisant les nombreux personnages à trois, la jeune femme Saturnine, le riche propriétaire don Elemirio Nibal y Milcar et un serviteur.
Les Carmes – 18h00
Ça ira mieux demain
Tout le monde en prend pour son grade, les politiques en tête, disant tout haut ce que chacun pense tout bas et ça fait un bien fou, les reportages des journaux télévisés sur des sujets bateau « En été il fait chaud, ça fait vingt minutes tous les jours depuis une semaine ! » et où les interviewés n’ont rien à dire, les élections, « On n’attendait rien, on est quand même déçu » et Olivier Py, sa tête de turc
Le Chêne noir – 21h00
Les femmes et les enfants d'abord
Elles sont trois, trois femmes Marie, Marielle et Mayssa, des femmes comme chacune d’entre nous, avec leurs soucis quotidiens, les maris, les enfants, le linge à laver, les repas à préparer. Une vie qui soudain peut basculer, pour un rien, un ras le bol, un mari qui part, des enfants atteintes du religieux, un patron trop entreprenant. Elles vont alors s’épauler ah la solidarité féminine !
Les 3 Soleils – 14h00
L’oubli des anges
Dans l’obscurité profonde, quelques notes s’égrènent. Puis un chant en latin s’élève peu à peu et dans un clair obscur très pictural on devine les silhouettes d’un homme qui chante devant le corps d’une femme. Et nous voilà entraînés dans un voyage que nous sommes tous amenés à faire puisque sa destination est la mort.
Théâtre du Balcon – 10h45
Crève Ladybird
Il peut s’en passer des choses devant une machine à café. Surtout lorsque Coccinelle (ladybird en anglais) jeune femme corvéable de l’entreprise, rêve de bonheur. Sur ce thème, trois jeunes femmes talentueuses nous livrent un spectacle étonnant, original, parfaitement au point et maîtrisé de bout en bout, qui vous emmène sur des chemins inconnus, bref tout ce que j’aime quand je pars à la découverte d’une œuvre inconnue.
Théâtre des Corps Saints – 22h30
Le pianiste aux 50 doigts
C’est un superbe hommage que Pascal Amoyel rend à son maître Georges Cziffra, racontant la vie de ce pianiste hongrois exceptionnel, en lui donnant parfois la parole, quand les voix se mélangent, le « je » remplaçant le « il » comme spontanément.
Théâtre du Balcon – 19h00
Pyjama pour six
Pour qui aime le vaudeville, cette pièce est un vrai plaisir. Il faut dire qu’elle est signée Marc Camoletti, un maître du genre à qui on doit entre autres succès Boeing boeing ou Duos sur canapé, qui utilise à merveille tous les codes, maris infidèles, mensonges et quiproquos.
Laurette Théâtre – 14h10
Tuyauterie
Toujours aussi beaux et talentueux, Charlie Dupont et Tania Garbarski, couple à la ville comme à la scène, incarnent ici un plombier en proie aux avances très suggestives de sa cliente. Au lieu de céder rapidement comme le ferait le commun des mortels, il veut d’abord qu’elle réponde à la question « Pourquoi ?».
Le Chêne noir – 21h30
Mon amour fou
Un homme. Une femme. Un couple. Mais l’homme est bipolaire. Devient autre lorsqu’il est en crise. Et la femme l’accompagne. De plus en plus difficilement. Jusqu’à s’y perdre aussi. Et tenter de reprendre pied. C’est cette vie, ce combat que nous raconte Roxane Kasperski dans un seul en scène étonnant et fascinant, d’une force poignante, qui vous frappe au cœur, vous emmenant dans des contrées inconnues.
Artéphile – 13h45
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