Le OFF, le plus grand théâtre du Monde

 

La conférence de presse de clôture a eu lieu ce vendredi 24 juillet sous le chapiteau du Village du OFF en présence de M. Greg Germain Président de l’association AF&C

Pour sa 50^ème édition en  2015, 26 régions de France (dont 4 départements d’Outre-Mer) et 25 pays étrangers installés dans 127 lieux (dont 11 nouveaux), 1071 compagnies qui ont présenté 1336 spectacles. 128 compagnies étrangères. 565 spectacles de théâtre, 301 d’humour, 76 de théâtre musical, 83 de danse, 311 autres spectacles  jeune public, musique etc…)

Cette année 54 000 cartes adhérents public ont été vendues au 24 juillet 2015. En 2014 le chiffre s’élevait à 50 340 cartes adhérents public soit 8% de plus que l’an dernier

3587 professionnels étaient présents cette année dont 361 de pays étrangers se répartissant comme suit : 1328 programmateurs, 1205 prescripteurs, 591 journalistes, 324 institutionnels et 139 producteurs/diffuseurs

 La web Tv officielle du festival OFF : FESTIVAL OFF TV

Avec une émission quotidienne en plateau et en public, des micros-trottoirs, des reportages…Plus de 3 heures de contenu quotidien.

Au total, 16 émissions avec 120 invités. Promotion de 300 pièces dont 155 sur le format vide'OFF (présentation du spectacle en 1 minute par les compagnies elles-mêmes) concernant 92 théâtres.

Les vidéos sont visibles sur le site internet   www.tv.avignonleoff.com Et sur YouTube : youtube.com/AvignonleOFF

 

Contacts presse :

Jean-Philippe Rigaud 06 60 64 94 27/ jphirigaud@aol.com 

 Pascal Zelcer 06 60 41 24 55 /pascalzelcer@gmail.com

Pour la troisième année, Avignon Festival et Compagnies a développé une communication sur les réseaux sociaux à travers : 1 compte Facebook, 1 compte Twitter, 1 chaîne vidéo Youtube et Instagram

 

FACEBOOK (Avignon le OFF)

Portée totale  : + de 800 000 en juillet

Mentions « J’aime » : 23348 likes

+ 2000 mentions « J’aime » de fin juin à fin juillet

 

TWITTER (@avignonleoff) :

Compte principal : 8183 abonnés au 24 juillet 2015. +800 abonnés sur le mois de juillet.

 

INSTAGRAM ( #avignonleoff)

- + de 50 publications en juillet, 660 abonnés. 1867 publications avec le #OFF15

 

YOUTUBE (youtube.com/AvignonleOFF)

- Au cœur du OFF : 16 émissions

- Reportages : + de 160 reportages, sujets, micro-trottoirs

- Vidé’OFF : 155 vidéos

- Bandes annonces des Cies : 209 vidéos

 

CONFÉRENCE DE FIN OFF 2015

Texte de Greg Germain du 24 juillet à 13h

 

C’est la dixième année consécutive que notre association s’investit dans la lourde tâche d’accompagner le plus grand théâtre du monde

En imaginant Avignon Festival & Compagnies, notre but était de rendre le OFF plus lisible grâce à un programme clair, plus visible avec une communication forte à l’année sur toute la France et à l’étranger et, par des actions culturelles, démontrer qu’il n’était pas un simple festival de diffusion mais aussi un festival de réflexion. En dépassant le simple cadre du programme et de la vente des cartes d’abonnement, nous avons initié et validé des propositions novatrices en direction des compagnies, des publics, des journalistes, des programmateurs et des acteurs institutionnels. Chaque année, nous avons entrepris de nouvelles opérations pour pérenniser et développer les actions mises en place  et pour jouer à plein notre rôle d’accompagnateur de cet événement incontournable dans l’histoire du spectacle vivant dans notre pays.

En cette cinquantième édition du OFF, je veux d’emblée dire que le bilan de cette année est excellent. Mais justement, parce que c’est la cinquantième édition, je voudrais avec vous analyser le OFF rétrospectivement, parler avec vous du chemin parcouru depuis et parce que je pense depuis longtemps que c’est une extraordinaire aventure culturelle pour notre génération, lancer quelques pistes de réflexion pour l’avenir.

– voici donc plus de dix ans, une compagnie dépensait 400 euros pour sa présence dans le programme du OFF et l’accès aux services d’Avignon Public OFF. Aujourd’hui, elle dépense 313 euros ttc.

Les accréditations des programmateurs et prescripteurs coûtaient 25 euros. Aujourd’hui, nos services qui pourtant exercent une vérification rigoureuse nécessitant de nombreuses recherches quand à la validité des demandes d’accréditations, sont gratuits.

En 2002, le nombre total des accréditations délivrées par Avignon Public OFF à la presse et aux professionnels s’élevait à moins de 1300. hier, à quatre jours de la fin du festival, Agnès à compté 3587 personnes, dont 591 pour la presse, 324 institutionnels, 1328 programmateurs, 1205 prescripteurs et 139 diffuseurs.

Sur cette même période, le programme du OFF a considérablement évolué.  En 2002, il était organisé selon l’ordre alphabétique des titres. Imaginez le programme du OFF sous cette forme aujourd’hui,… Aujourd’hui, le principe d’organisation par lieu complété de multiples index a permis de sauvegarder une lisibilité que menaçait de noyer l’accroissement du nombre de propositions artistiques : 660 en 2003, 1336 aujourd’hui.

Notre site internet, qui a été patiemment amélioré chaque année, reprend les données du programme papier, permet de multiplier les requêtes de recherche, rend publiques les données dont nous disposons sur les lieux, assure une information autour du OFF toute l’année.

Voici quelques chiffres, sur la période du 29 mai 2015 (date de la publication du programme en ligne), au 22 juillet 2015 :

 251 483 visiteurs uniques soit 27 % d’augmentation par rapport à 2014.

 6 441 340 pages vues soit 27 % d’augmentation par rapport à 2014.

 7 minutes 50 en moyenne par session.

25 % des visites viennent de Paris / 10 % d’Avignon / 7 % de Marseille / le reste se répartie sur toute la France et à l’étranger.

209 bandes-annonces de spectacles des compagnies sur Festival OFF TV /

146 Vidé’OFF qui permettent aux cies de présenter son spectacle en 1 minute, 23 323 mentions j’aime Facebook, Twitter : 8175 abonnés Instagram : 657 abonnés

Notre site est désormais relié à une billetterie centralisée en ligne, encore embryonnaire puisque nous en testons la souplesse avec des lieux et compagnies volontaires, et cherchons sa meilleure architecture. Mais c’est déjà plus de 21 000 billets vendus. Chaque billet vendu coûte 60 centimes euros à l’acheteur. C’est beaucoup moins qu’à travers toute autre plate forme. Mais surtout, Avignon Festival & Compagnies n’engrange pas ces frais : nous reversons la moitié de cette somme aux compagnies.

En 2005, la communication du OFF sur le territoire national était inexistante. Aujourd’hui cette communication est considérable elle couvre toute la France, Les affiches du OFF dès le mois d’avril, parviennent à nos 288 théâtres partenaires, la campagne d’affichage institutionnelle couvre toute la France, grâce à notre partenaire Decaux. Avec France Télévisions, c’est 240 écrans pub parlant du OFF qui passent sur toutes les chaînes, à partir du mois de mai/juin dans la Région puis sur toute la France.

Pour mieux apprécier le travail accompli par la petite équipe permanente (4 personnes dont un mi-temps) et les membres du CA, tous bénévoles rappelons le livrons-nous à un petit exercice. Imaginez ce que serait le OFF, aujourd’hui, avec 1336 spectacles mais  une fréquentation inchangée depuis 2002… A cette époque, 30 700 cartes « public adhérent », avaient été vendues. Cette année, nous avons battu tous les records avec près de 54000 cartes soit 8% de plus que 2014 (50340 cartes).

Cette progression du nombre de cartes, qu’Alain Brunsvick (vous savez l’auteur d’un rapport sur le OFF en 2003 (rapport resté quasi secret), considère comme le seul indicateur crédible de la fréquentation, n’a rien de naturel. Cela ne vient pas comme ça, sans effort. Et surtout, comme le note le rapport du ministère de la culture, cette augmentation du public du OFF, je cite : « ne correspond en rien, malheureusement, à une augmentation similaire de la fréquentation globale du théâtre dans le pays ». Alain Brunvisck commentait la progression du nombre de cartes vendues entre 2005 et les années précédentes. Sa remarque reste valable en 2015 : en dix ans, les chiffres de fréquentation des théâtres sur le territoire français n’ont pas quasiment doublé, et de loin. La fréquentation du OFF OUI.

Nous avons amélioré considérablement les services aux compagnies et au public, nous avons commencé à jouer un rôle dans la professionnalisation et la structuration des jeunes compagnies et, surtout, nous avons réussi à maintenir les équilibres complexes dont dépend l’identité du OFF.

Le OFF est devenu en France, depuis plusieurs années le premier festival de spectacles pour la jeunesse, et le plus important rassemblement de compagnies étrangères, souvent portées par des structures officielles. Si l’on ajoute les spectacles portés officiellement par les régions de France, on se rendra compte que le OFF, quoiqu’on veuille en dire, est aujourd’hui le premier festival pour le nombre de spectacles « officiels », soutenus par les institutions, en France. Ces spectacles ne sont pas majoritaires en pourcentage ; mais les spectacles d’humour populaire, les spectacles pour la jeunesse, les spectacles étrangers, le cirque, la danse, ne sont pas non plus majoritaires. Pour autant, rapporté à chacun des festivals spécialisés sur notre territoire (danse, humour, contemporain, enfin, toutes les esthétiques), le OFF occupe, pour chacune des disciplines, sinon la première place, du moins une place prépondérante.

J’espère qu’un jour viendra, où l’on saisira la portée de cette donnée factuelle incontestable.

Le travail acharné d’Avignon Festival & Compagnies, souvent effectué dans l’indifférence générale quand il ne s’est pas heurté au mépris, a permis, je le répète, de maintenir l’équilibre global de la manifestation, son identité, et d’augmenter la fréquentation globale du festival, de manière à assurer, à un nombre toujours croissant de spectacles, un public moyen constant au cours de toutes ces années.

Le OFF, comme nous le répétons avec Alain Brunsvick depuis longtemps, est le miroir des pratiques culturelles réelles de la nation. Dans la vie quotidienne du pays, dans la mosaïque composite du paysage culturel réel, les vedettes de l’humour, les artistes institutionnels confirmés, les compagnies débutantes, les enthousiasmes des amateurs (Koltès a joué dans le OFF en tant qu’amateur), participent ensemble à la réalité de la culture de nos concitoyens.

Simplement, le OFF est le seul lieu dans lequel ces pratiques si diverses se côtoient. Avignon Festival & Compagnies travaille avec cette réalité, que d’autres évitent ou minorent la légitimité.

La dynamique de la danse à Avignon, née de la vision et de l’engagement d’Amélie Grand, a abouti à une multiplication des lieux accueillant des chorégraphes. Aux Hivernales aujourd’hui menacé de disparaître, se sont ajoutés plusieurs autres initiatives.

Cet acquis est aujourd’hui menacé de délitement.

Parce que près de deux cents festivals ont été annulés, en deux ans, en France, à brève échéance, la physionomie du festival peut se modifier radicalement. Si le cirque, la danse, les structures et compagnies institutionnelles quittent le OFF tandis que la musique, par exemple, accentue sa présence, c’est tout le paysage Avignonnais qui risque de se trouver transformer.

Il est donc urgent que les pouvoirs publics comprennent l’importance du OFF et j’irais plus loin, que nous soyons en mesure lors d’une vaste réflexion sur son avenir que nous puissions en débattre tous ensemble, avec eux.

Il est donc temps que les pouvoirs publics saisissent l’opportunité du OFF, la dynamique d’utilité publique que nous nous efforçons de créer. De plus en plus de pays le comprennent. Le nombre de délégations étrangères augmente chaque année, et chaque année elles arrivent mieux préparer.

Quand nous avons fondé AF&C avec André Benedetto, nous avons rêvé que nous pourrions mettre en place ce que, pour l’instant, nous avons laissé de côté : lancer une forte politique de résidences, nationales et internationales avec tous nos partenaires étrangers (Chine, Japon, Corée, Italie, Allemagne), nous appuyer sur les lieux qui pourraient à Avignon assurer une permanence artistique (37 pour cent des lieux ont au moins une manifestation hors festival), sortir de la logique évènementielle et poursuivre une stratégie de développement du territoire en lien avec l’ensemble des territoires de France participant au OFF, mettre nos forces en commun pour amorcer un véritable travail de médiation culturelle avec les quartiers de notre ville natale, bref, réinventer un théâtre populaire.

Le OFF pourrait ainsi contribuer à la dynamisation de l’ensemble des politiques culturelles et au développement des territoires français, en jouant le rôle d’interface entre nos collectivités territoriales et celles de nombreux pays.

Est-il si difficile de comprendre qu’il en résulterait de nombreuses retombées positives ? Quant à la capacité de nos compagnies à s’exporter ? Quant au rayonnement international de nos territoires et de la France ? Quant à l’économie et l’identité d’Avignon ? Quant à la montée en puissance des 40 salles du OFF capables d’accueillir des échanges artistiques toute l’année ?

Est-il si difficile de comprendre que, en développant une dynamique forte hors festival, en l’appuyant sur l’international, en construisant des dispositifs de médiation culturelle avec les quartiers extra-muros, en ouvrant l’échange entre cultures, nous avons tout à gagner ?

Les urgences sont ombreuses, j’ai eu l’occasion publiquement, ici, de le dire à Madame la Ministre de la Culture. Toujours publiquement, ici, à Madame la Ministre de l’Education Nationale pour les actions culturelles menées par nos artistes et qui aujourd’hui ne comptent pas pour leurs heures d’intermittence. Au Secrétaire National du PS et enfin au Premier Ministre que j’ai rencontré pendant cinquante minutes.

C’est vrai ! jamais le OFF n’a été autant visité par des politiques que cette année. On peut y voir un effet de mode, un détour obligé. Même cela serait une victoire, si l’on songe à l’image du OFF il y a encore quelques années.

Mais je crois pouvoir vous dire, sans trahir quelque secret, que les pouvoirs publics, au niveau national comme au niveau local et régional, ont entendu notre message.

En concevant enfin le cadre qui nous permettra de développer, avec les quartiers, avec les territoires de France, une dynamique ancrée à Avignon en amont et en aval du festival, nous créerons les conditions nécessaires au développement harmonieux du OFF, dans l’intérêt de tous, pour, j’espère, les cinquante prochaines années.

Je vous remercie .

 

Greg Germain, Président de AF&C