Théâtre des Brunes

Du 6 au 26 juillet

à 14h55

Relâche les 8 et 15 juillet

 

 

 

À l'instar du brigadier, le souffleur faisait à l'époque partie intégrante du théâtre. Ce soir-là, le 28 décembre 1897 à la fermeture du rideau, Ildebrando Bilibó fut retrouvé mort. La première de Cyrano de Bergerac fut celle de ses derniers instants. Arrivé là-haut il pria le grand barbu afin de pouvoir retourner sur terre pour raconter son histoire... En fait, il est surtout inquiet car un écrivain a couché son histoire sur le papier.

Le fil du temps, tel un sablier nous conduit tous vers le même endroit, il s'en amuse. Ildebrando reconnaît tous les grands comédiens par leurs gestes et leur façon de marcher, sans sa présence, ils ne pourraient certainement pas jouer. Ildebrando nous entraîne dans ses histoires, un véritable tourbillon.

Paolo Crocco, avec son suave et croustillant accent italien est un véritable papillon, il virevolte, se pose et repart de plus belle, dans la salle noire, avec une allumette en feu ou une cape de Cyrano. C'est fabuleux, excellent et truffé de surprises, des détails succulents, des paroles parfois déroutantes qui passent du coq à l'âne. Mais c'est tellement bien écrit et interprété qu'il est impossible de perdre le fil, de toute façon le souffleur sait comment réagir !

Paolo Crocco distille un humour irrésistible et tellement spontané, on pense avoir affaire à de l'improvisation mais tout est écrit même le fait de le dire. Paolo Crocco m'a autant ému que Roberto Benigni dans la vie est belle. Son humour est exquis, émouvant, éclatant, hilarant et juste.

J'imagine le travail fabuleux nécessaire à Fabio Marra et à l'artiste pour tout mettre au point, une œuvre d'art. Un artiste que l'on aimerait avoir comme ami tellement sa présence est un baume pour l'âme et il nous invite à profiter du temps présent.

J’ai été profondément touché par cette prestation, au point de classer ce spectacle parmi mes véritables coups de cœur.

Dominique Mesle

 

Le Souffleur

De Emmanuel Vacca

Avec : Paolo Crocco

Mise en scène Paolo Crocco
Collaboration artistique : Fabio Marra
Création son : Claudio Del Vecchio
Lumière : Jeanne Dupraz
Costumes : Pauline Zurini