CECI N’EST PAS UNE FRAMBOISE FRIVOLE

 

La Scala Provence

du 7 au 30 juillet

à 19h15

relâche les 11,18 et 25 juillet

 

Ceci n’est pas une framboise frivole loupe 

 

Quand on apprend qu’ils sont belges, plus rien ne peut nous étonner car ils vont en vrais surréalistes nous promener dans un dédale de partitions et de genres musicaux qui sonnent bien aux oreilles.

Quand ils arrivent sur scène dans leur costume trois pièces avec queue de pie et nœud papillon on comprend qu’on est dans l’univers de l’opéra, de la grande musique, des voix exceptionnelles.

On ne va pas être déçu. L’opéra s’installe, la voix est belle et vlan on saute dans une chanson de variété revue et même corrigée. Ils nous entraînent dans un univers où tout se bouscule, se télescope où les chansons sont découpées, déplacées, où plus rien n’est rationnel.

On essaie de les suivre, mais c’est impossible, ils sautent d’un répertoire à l’autre, d’un registre à l’autre, on croit les atteindre et ils partent plus loin.

Réel moment surréaliste, Peter Hens , inclassable chanteur musicien nous entraîne dans les coins et recoins de son imaginaire, violoncelliste échappé du musée Magritte on est prêt à le suivre sans rechigner.
Bart van Caenegem au piano semble toujours contrarié et mécontent, c’est son rôle qu’il remplit sans hésiter.

On aime cette dérision, ce talent aussi bien sur et ces mélanges irrésistibles de styles musicaux.

On se laisse embarquer pour finir dans une improvisation où toute la salle participe avec talent il faut le reconnaître.

Dire que ce n’est pas une framboise frivole, est se poser la question de l’existence de la framboise frivole. Qu’est-ce qu’une framboise frivole ? C’est un peu comme une pipe en fait. D’autant plus qu’elle est frivole c’est à dire légère et sans consistance.

Donc le récital est léger et sans consistance. Comme une framboise alors. Cqfd.

À voir et entendre sans hésiter.

Jean Michel Gautier

 

Ceci n’est pas une framboise frivole

de et avec Peter Hens et Bart Van Caenegem

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