Théâtre de Poche
75 bd du Montparnasse
75006 Paris.
01 45 44 50 21

Les lundis en décembre à 19h

 

Photo © : Sébastien Toubo

 

Trio poétique au sommet…

 

Quand Judith, à 7 ans, rencontre Charles, il s’agit d’un amour clandestin car elle vole Les Fleurs du mal dans la bibliothèque familiale : coup de foudre interdit ! « Quelques » années plus tard, sa passion est intacte ; elle nous la fait partager avec un bonheur pérenne ! Le spectacle, très original se partage en cinq récits de quatre extraits des Fleurs du mal déclamés par la Grande Dame et ponctués d’interventions en contrepoint par un Olivier Barrot particulièrement inspiré et magnifiquement didactique. Avec une exquise pertinence il commente les textes lus en expliquant la nature du génie baudelairien : il crée la synesthésie reprise par Rimbaud et glorifiée par Victor Hugo. Il définit le poète comme un « déchiffreur de l’universelle analogie »… Il privilégie les vers en pentasyllabes (5) et heptasyllabes (7) beaucoup plus difficiles que les classiques alexandrins. Dans son recueil majeur la Vie antérieure, il aborde un univers métaphysique, philosophique, psychologique inédit et a le pressentiment des pulsions inconscientes, en quête déjà d’une ontologie profonde…

Entre Judith qui nous livre une moisson de textes dont la musique nous enchante et Olivier qui nous offre un portrait ciselé du Maître, la complicité est touchante et nous fait passer un moment de grâce théâtral… À noter cependant que le Joyau Magre est sublimé par l’Écrin Barrot aussi lumineux que précieux pour la comédienne…

Anne Revanne

 

Judith Magre dit Baudelaire

Avec Judith MAGRE et Olivier Barrot
Sous le regard de Thierry Harcourt

Lumière : Dorian Mahjed-Lucas