Entête

PIANO RUBATO

 

Le Prato, Pôle National Cirque
6 All. de la Filature
59000 Lille
Téléphone : 03 20 52 71 24

Le 17 janvier à 14h30 (scolaire) et à 20h (tout public)

Puis les 15 et 16 avril au Spring, festival international des nouvelles formes de cirque en Normandie // Les Franciscaines – Deauville

Et en juillet 23 au Festival Paris l’Été // Paris

Spectacle vu à la création à Culture Commune, Scène Nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais

 

Piano rubato loupePhoto © Christophe Raynaud de Lage

 

 Voici la première Pièce Aérienne Musicale, trois termes choisis pour un spectacle réunissant un pianiste, une trapéziste et un dispositif scénique surprenant et beau comme une œuvre d’art contemporain. Trois interprètes qui se combinent, dérivent, flottent, tournent, dansent et finissent par voler sur des portées de notes musicales.

L’idée de ce spectacle est venue du désir de Mélissa Von Vépy, chorégraphe et trapéziste de mettre en dialogue, en partage, la musique et la voltige. Stéphan Oliva composera donc une partition musicale tandis que Mélissa Von Vépy évoluera sur ses agrès. Mais c’est là que l’imaginaire et la miction des deux arts décidèrent de la création de la machine extraordinaire qui va être l’instrument de l’évolution de la pièce mais aussi le lieu même à l’intérieur duquel les deux interprètes vont évoluer.

Imaginez une forme de coque de navire faite de tubes épais, un squelette, dont le pont est formé par un grand piano à queue, piano dont le couvercle, lui aussi fait de tubes métalliques, s’élance dans les airs jusqu’à former une grande aile de cinq mètres, courbes et s'amenuisant, comme une voile. Devant le clavier, le pianiste, assis sur son tabouret, fait corps avec la machine. Il oscille, tangue et roule en même temps que son instrument, car toute la structure est un mobile qui bascule jusqu’à ce que la pointe de l’aile touche au sol, qui tourne comme un manège, et tourne encore.

Dans le corps du piano, un autre corps apparaît, se glissant entre les cordes, se glisse hors de la table d’harmonie comme une enfant s’extrait du ventre maternel.  Corps imbriqués dans cette machine à qui fumées et lumières diffuses donnent des allures de monstre mythologique, coquillage géant du fond des mers surgit là sur le plateau du théâtre.

Ce sera une heure d’évolution musicale et de voltige alternant lenteur animale et mystique et fulgurances, tournoiements, balancements soudain créant le vertige. La musique et la danse dans cet espace vertical, vertigineux provoque une fascination rare. Une émotion visuelle et auditive car, sans un mot, Piano Rubato raconte. Il raconte la solitude, le rêve, l’errance, la surprise, il raconte à chacun l’histoire qu’il invente pour lui-même. Des images qui évoque parfois d’autres mythes, ceux du Hollandais Volant, entre autres, nos créatures, l’une comme s’il était sans jambe, comme si ses jambes étaient enracinées au métal de la machine-navire, l’autre, aérienne, matelot s’accrochant aux vergues et se balançant jusqu’à toucher l’écume des vagues dans les moment de tempête.

C’est à un voyage poétique et puissant que Piano Rubato invite tous ceux dont l’imaginaire est bienvenu à bord.

Bruno Fougniès

 

Piano rubato

Conception et interprétation : Mélissa Von Vépy

Composition musicale et piano : Stéphan Oliva
Scénographie : Neil Price, Mélissa Von Vépy
Électronique : Cédric Cambon
Collaboration artistique : Julia Christ
Mise en son : Jean-Damien Ratel
Lumière : Sabine Charreire
Costumes : Catherine Sardi
Régie technique : Julien Chérault
Production – diffusion : Soraya Karimi
Administration de production : Jean-Baptiste Clément