Présentation à Vedène le 4 octobre à 20h

14 janvier à Meudon à 20h45
16 janvier à Fouesnant à 20h30
22 janvier à  Rennes à 20h
23 janvier à Rennes à 20h
24 janvier à Rennes à 10h

 

 

 

Sur le sommet d’une colline, un homme arrive essoufflé et perplexe il rencontre une femme et un homme muet. Il a marché longuement sous le soleil dans la solitude du lieu. On le sent investi d’un poids, il est préoccupé par ce lieu qu’il connaît, c’est un lieu de son enfance, un lieu qu’il a connu avant la guerre. Tout a changé, les arbres, la terre. Tout semble remué. Les arbres ont disparu ne restent que des brins d’herbe sur le sommet de la colline. On le sent perdu décontenancé. Il arrive dans un univers qu’il ne reconnaît plus. Face à lui un homme muet et une femme pianiste. Elle donne le maximum faisant vibrer les cordes de son piano. Peu à peu le jour disparaît les grands drapés qui entouraient l’espace se fondent dans la lumière du jour.

Dana Ciocarlie a une belle force musicale, elle apporte une grande vitalité et une énergie peu commune. Mais qui est-elle ? La mère du concertiste. Doit-il compter sur ces spectateurs invités en ce lieu un peu perdu ? Face à eux Yves Bressiant est remarquable dans son rôle du silence, il porte en lui les douleurs de la terre, de cette terre qui a souffert et reste là éventrée.

Sava Lolov, le concertiste, est préoccupé par son passé et son avenir. Les spectateurs vont-ils arriver jusque-là, que reste-t-il de son passé ? Le lieu n’est qu’une trace, une blessure, une déchirure.

Les trois acteurs sont excellents, chacun bien à sa place donne la plus belle image. Dans une scénographie bien adaptée de Raymond Sarti.

La mise en scène de Catherine Anne est pointue, précise.

Jean-Michel Gautier