Entête

LA FLEUR AU FUSIL

 

Théâtre des Brunes
33 rue Thiers
84000 – Avignon

à 19h35

Jusqu’au 21 juillet

 

La Fleur au fusil loupe 

 

Un pari réussi pourtant l’enjeu était assez grand.

Figurez-vous un acteur seul en scène avec pour tout accessoire une chaise qui veut vous faire vivre la révolution des œillets.

Vous vous souvenez de ce soulèvement national au Portugal qui va mettre fin au régime dictatorial de Salazar. Une révolution sans goutte de sang, sans tir d’arme à feu. Une révolution comme on n’en a jamais vu en Europe.

À cette époque, le Portugal est en guerre en Angola, il faut y envoyer des hommes. Au pays, c’est le règne de la police qui arrête à tour de bras.

On va suivre un petit groupe d’opposants dans le récit de Céleste, cette émigrée portugaise en France qui fait surgir de sa mémoire ses souvenirs de jeunesse.

Lionel Cecilio va interpréter les personnages de tous bords, il va, tournoyant, aller de l’un à l’autre avec vivacité et exactitude. La scène vide se remplit d’imaginaire et nous transporte dans un autre temps, la révolution s’instaure peu à peu sans fracas, des espoirs sont permis. Salazar n’a que trop duré.

Lionel Cecilio est fulgurant de justesse, de précision, il n’a besoin d’aucun support. Il est là, au centre de la scène, bien vivant, jouant une foultitude de personnages, allant de l’un à l’autre sans répit mais avec une fougue extraordinaire. Comment raconter une révolution seul en scène, c’est impensable et pourtant il réussit le pari, sublimant une histoire. Bravo pour la performance. La pièce est magnifique.

Jean Michel Gautier

 

La Fleur au fusil

Texte et interprétation Lionel Cecilio