Cirque Électrique
Place du Maquis du Vercors
75020 – Paris
09 54 54 47 24

Jusqu’au 26 juin 2022
Du mercredi au samedi à 21h.
Dimanche à 18h

 

Du 7 au 30 juillet
Petit Louvre - La Chapelle des Templiers.
Entrée rue Félix Gras, au niveau du 29 rue St-Agricol,
84000 – Avignon

à 21h (relâches les mardis)

 

 

 

Œuvre parodique,"hénaurme", déjantée, c'est un roman (le deuxième, dit-on) signé par Georges Brassens. Il s'y amuse en liberté en nous racontant la vie et le quotidien d'une "miraclifIque maison" baptisée par ses habitants décavés "la Tour des miracles". Là, règne la plus belle anarchie ... soutenue par une logique sans faille. On y confond grand-mère et grammaire, quand on a "un chat dans la gorge" c'est au sens propre. Tous les personnages ont des surnoms. On croise donc Corne d'Auroch (tiens, tiens !)  et sa femme Pile-Face, qui a la passion de poser son postérieur sur des visages. Il y a aussi Passe-Lacet, Voirie-Voirie, plus Annie Pan-pan-pan, dotée d'une particularité anatomique saisissante.

Brassens avait lu et relu Mac Orlan ou Rabelais. Le surréalisme lui était familier, comme le mouvement Dada.

Deux comédiens sont en scène : l'adaptateur-metteur en scène et acteur Ivan Morane, accompagné d'Alexandre Shorderet, tout en cheveux et à la gestuelle maîtrisée.

La difficulté, on le devine, c'est l'approche : comment raconter ou évoquer cette histoire abracadabrante qui n'a d'autre envie que celle de provoquer ou d'amuser. L'idée a été d'en faire un dialogue entre les deux personnages. De se situer dans une lignée allant de Poiret et Serrault aux Frères Ennemis. Bien vu.

Dans un décor de grenier, avec tonneau, vieux lit déglingué et surtout échelle double déployée... voici que l'histoire démarre.

C'est juste une chronique picaresque, sans vraiment d'enjeu.

Il y aura le gag récurrent concernant Pile-Face... et des a parte entre les comédiens et le public. Et puis deux morceaux de bravoure, la mariage d'Annie Pan-pan-pan ainsi que la tempête qui secoue la Tour des miracles. Là, les comédiens se déchaînent, utilisent à plein les accessoires... ce sont deux beaux moments de folie qu'on ne faisait que pressentir avant, vu la traitement "sage" qui semblait avoir été adopté.

Au final, les fans de Brassens seront heureux de retrouver cette œuvre. Les autres de la découvrir.

Le roman, comme le spectacle, finit par une chute... et bien sûr une contrechute qui confirme la foi de Brassens dans la magie du monde de l'enfance et l'importance de l'imaginaire.

Gérard Noël

 

La Tour des Miracles

Adaptation et mise en scène : Ivan Morane.

Avec : Ivan Morane et Alexandre Schorderet

Régie : Samuel Zucca et Claire Boynard
Musiques : Georges Brassens. Enregistrées par Jean-Philippe Vié; Grégory Daltin,
Démis et Lorry Delatie. Mixées par Fabien Augui

Photographe : Dimitri Menchikoff

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