LA FRICHE DE L’ARCHITECTE (parkour II)

 

Théâtre Tranversal
Rue d’Amphoux
84000 – Avignon

du 7 au 26 Juillet 2022

18h30

Relâche mercredi 13 et 20

 

La Friche de l’architecte loupe 

 

Il y a notre environnement habitable et notre environnement en stand-by... friche industrielle en devenir.

Lors d’une émission radio au milieu de la nuit, un journaliste en direct pose son regard sur les friches industrielles, que représentent-elles ? que signifient-elles ? Traces d’un passé plus ou moins glorieux, évocations de durs labeurs, mémoire enfouie.

Mais ces traces, ces squelettes de bâtiments vont-ils renaître un jour ou faire place à autre chose ?.

Le journaliste se pose mille questions, essaie de trouver une réponse auprès des architectes…

La friche industrielle peut redevenir espace vie, mais elle n’est plus espace de création, de production, elle a quitté le monde de l’industrie pour aller vers le fonctionnel, le ludique.

Elle va devenir espace de vie… si tout va bien car elle peut rester espace dévasté, battu par les vents où les traces du passé se désagrègent.

Nous suivons alors le chroniqueur radio dans ses errances, ses doutes et sa quête.

Il est là au milieu du studio dans le silence de la nuit.

Gérald Dumont occupe son espace, le nourrit mais s’adresse toujours au mur qui lui fait face, parti pris d’isoler le protagoniste, de le donner en pâture : il est là sous notre regard et devient un élément du dispositif. On n’entre pas avec lui, on est de l’autre côté, derrière la vitre.

On ne peut que recevoir ces histoires qui ont rayé le sol de terre battue pour devenir l’histoire de ce territoire.

Jean Michel Gautier

 

 

Dans PARKOUR I, au Théâtre Transversal, le journaliste radiophonique Jean-Pierre Moulte avait choisi de faire une chronique sur l’histoire de Fathia B. brigadière. Il nous revient avec un nouvel épisode pour le festival off 2022.

Il se pose la question du devenir des espaces industriels une fois que ceux -ci ont été abandonnés.

Que deviennent les friches industrielles ? Lorsqu’un architecte au parcours atypique se pose la question, il se trouve suspendu sur une corde raide qui relie le passé au présent, sur ce fil tendu entre le rationnel et l’inexplicable… Le journaliste va s’en emparer lors d’une émission radiophonique et tenter de comprendre, de chercher des réponses, de nous questionner... En coups de dents et de griffes tous azimuts, il s’insurge, doute, s’interroge et nous interroge.

Tous ces sites laissés à l’abandon ont été un jour les témoins d’une vie passée. Lors de la révolution industrielle, beaucoup d’ouvriers venaient y travailler, que sont devenues ces familles après la fermeture de ces usines, les vestiges d’un vestiaire ou beaucoup de sportifs ont du s’entraîner, d’une école, tous ces lieux chargés d’histoires et de tranches de vie.

Car à ce jour, on reconstruit, nous sommes dans une démarche de développement durable, un potentiel à large spectre entre réutilisation ou transformation en tous genres.

La friche industrielle est chargée d’histoire, de mémoire mais aussi de formes, de reliquats, elle interpelle, place un espace, jette les bases d’un futur dont on ne connaît pas les limites.

Gérard Dumont investit le rôle du journaliste qui diffuse ses réflexions dans la nuit, il est le compagnon des insomnies, il est la trace qui se déroule d’un passé dont les images se diluent dans l’espace-temps. Ses affaires semées un peu partout dans le studio radio nous rappellent ainsi le chaos des friches.

Fanny Inesta

 

La Friche de l’architecte (parkour II)

De Nathalie Grenat et Gérald Dumont

avec Gérald Dumont

Mise en scène : Nathalie Grenat
Lumière : Philippe Catalano
Décor : Franck Roncière
Production : Cie Théâtre k

 

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