Entête

LES AMANTS DE LA COMMUNE

 

Théâtre Antoine
14 Bd de Strasbourg
75010 Paris
01 42 08 77 71

Jusqu’au 24 avril 2022,
vendredi, samedi et dimanche à 19h,
sauf les dimanches 10, 17, 24 avril à 16h.

 

Les Amants de la Commune loupe

Credit ELIOT BLONDET ABACAPRESS

 

Nous sommes à la fin du XIXème siècle. Deux personnages se rencontrent, une femme simple et un capitaine de l'armée. Elle, c'est Ariane. Il se prénomme Jean.

Une histoire de bouquet va les rapprocher. Il part se battre contre les Prussiens. Faute de mieux, il s'écrivent. Notons l'astucieux système pour transmettre le courrier.

Entre déclarations amoureuses (« Je m'éclaire avec ton souvenir... ») ces lettres nous restituent le climat de l'époque : on croise Victor Hugo, Paris dépérit, on mange du cheval, du rat, du corbeau. L'hiver est glacé. La France capitule. Jean tente de s'évader; Il vient, repart. Elle est enceinte. Leur fils Lucien naît. Elle allaite et rencontre Louise Michel.

Tout ceci se suit, sans être passionnant ni novateur. C'est le service minimum où les comédiens lisent beaucoup et jouent un peu.

La Commune s'installe. Les intellectuels parlent... à gauche : Courbet veut offrir la culture à tous. Édouard Vaillant n'est pas en reste.

Une question : « Peut-on empêcher le printemps de venir ? »

Bismarck va libérer les prisonniers. Jean, pur et dur, doit revenir pour écraser la Commune avec le reste de l'armée. Conflit cornélien. Elle dit le haïr.

Morts en pagaille, à la Madeleine, au mur des Fédérés...

Une scène entre eux (et les scènes sont autrement plus fortes que les lettres, si bien écrites soient-elles) nous touche.

In fine, il se rebelle, comme on l'attendait bien un peu.

Il revient pour voir son fils et s'éclipse.

Nouvelle lettre: il est encore en prison et va être fusillé. Elle est exilé à Nouméa, parmi d'autres dont Louise Michel. Elle ne peut s'empêcher d'entretenir son fils dans la fierté de son père.

Le spectacle finit de façon sobre. Il est court (1h10) environ et malgré le talent des interprètes (mention spéciale pour Pierre Deladonchamps, plus impliqué, semble-t-il, que  la lumineuse isabelle Carré) il laisse une impression mitigée.

À voir pour réviser son Histoire.

Gérard Noël

 

Les Amants de la Commune

de Laurent Seksik, avec la collaboration d'Antoine Mory
Mise en scène : Géraldine Martineau (de la Comédie-Française)

Avec : Isabelle Carré, Pierre Deladonchamps