Entête

LE MALADE IMAGINAIRE EN LA MAJEUR

 

Le Lucernaire
53 rue N.D des Champs
75006 Paris
0145445734 

Jusqu’au 19 janvier 2025,
à 18h30 du mardi au samedi,
dimanche à 15h.

 

Le Malade imaginaire en la majeur loupe

 

 

Oh la belle idée que cette adaptation de la célèbre pièce de Molière en comédie musicale allégée ! Il s'agit effectivement là d'un condensé, où des comédiennes et comédiens, au nombre de quatre, se partagent les rôles. Peu importe que MM. Purgon et Diafoirus aient disparus et que certains artistes jouent deux rôles, voire plus.

L'intrigue y est, les répliques choc également. Nous avons même droit, à la fin, à une esquisse de sacre d'Argan en médecin, le tout en musique : on a beau dire, mais cette partie (et partition) musicale est un plus et elle est faite, ici, avec finesse. C'est un peu une super comédie musicale, le palais des Congrès en moins.

Revenons à l'histoire, qui n'est, comme souvent chez Molière, qu'un prétexte pour mettre au jour et moquer une manie, une lubie... ici, celles de cet homme dont le ventre est le centre principal de préoccupations et qui ne jure que par des clystères et autres, pour soulager un mal qu'il croit réel.

Angélique, sa fille ne rêve que de Cléante... mais Argan souhaite qu'elle épouse le fils Diafoirus, un benêt qui se destine à devenir médecin (« Ce sera lui... ou le couvent ! »). Toinette, la rusée  servante, usera de subterfuges... il y aura du mic-mac, du méli-mélo et tout rentrera dans l'ordre, comme il sied à une comédie.

La compagnie, de son propre aveu, vise un public familial : la pièce effectivement fait naître sourires et rires chez le jeune public, tant elle est premier degré (dans le bon sens du terme) et tant ses interprètes sont vifs et drôles, avec ce qu'il faut d'allant pour à la fois nous amuser, nous adultes (souvenirs, souvenirs !) et intéresser également les plus jeunes. C'est un succès.

On admirera le jeu et la voix de Marion Péronnet (Angélique), l'aplomb et l'autorité de Cécile Dumontier (en Toinette et Bélise, la femme d'Argan) sans oublier Simon Froget-Legendre, pianiste et comédien qui se tire avec brio de ces multiples rôles. La palme revient à Arnaud Schmitt qui joue Argan : il est simple, naturel, se glissant avec malice dans la robe de chambre du rôle-titre de la pièce.

En bref, c'est à voir !

Gérard  Noël

 

Le Malade imaginaire en la majeur

de Molière.
Adaptation et mise en scène : Raphaël Callandreau

Avec : Cécile Dumontier, Marion Péronnet, Simon Froget-Legendre et Arnaud Schmitt.

Musique : Raphaël Callandreau
Lumières : Aurélien Saget