LE BARBIER DE SÉVILLE

 

Au Funambule Montmartre
53 rue des Saules
75018 Paris
01.42.23.88.83

Le samedi à 17h
Le dimanche à 18h
Le lundi à 19h ou 21h

 

Le Barbier de Séville loupe 


Lorsque Beaumarchais écrit Le Barbier de Séville à la fin du XVIIIe siècle, l’intrigue tourne autour d’un coup de foudre : le comte Almaviva a croisé la jeune Rosine au Prado, la suit jusqu’à Séville où il tente de l’arracher à son vieux tuteur, le Docteur Bartholo. Pour ce faire, la ruse est de mise et la rencontre fortuite avec son ancien valet Figaro, personnage haut en couleur, lui est d’une grande aide.

Adapter un classique, et donner envie de le voir, en le modernisant sans l’écorcher, n’est pas chose aisée, et le pari est magnifiquement relevé par la compagnie des Ballons Rouges. C’est Un Barbier de Séville dépoussiéré et plein d’humour que proposent Camille Delpech et les cinq acteurs.

La radio indique que nous sommes à Séville dans les années 70, mais finalement ce cadre temporel n’est pas si important tant les comédiens réussissent à nous emmener dans un univers coloré, plein de vie et d’humour. On sourit et rit beaucoup en voyant les déguisements d’Almaviva, en écoutant sa chanson sous les fenêtres de Rosine, ou en assistant au cours de chant qu’il parvient à lui donner, se faisant passer pour un mystérieux ami de Marceline, affublé d’une perruque afro et d’un improbable costume blanc. On aime aussi les conseils de Figaro à Almaviva, qui inversent en quelque sorte les rapports maitre-valet. D’ailleurs les bons mots de l’ingénieux barbier qui respire la joie de vivre sonnent comme des punchlines et font contrepoint avec ceux de Bartholo, toujours plus méfiant face à une Rosine qui a soif de liberté.

Les acteurs parviennent à emporter le public avec eux, pour une parenthèse drôle, colorée et pleine d’énergie. Bravo !

Ivanne Galant

 

Le Barbier de Séville

de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Avec Heidi Bay, Carla Girod ou Camille Delpech (en alternance), Drys Penthier, Emilien Raineau, Axel Stein-Kurdzielewicz

Mise en scène : Camille Delpech
Création lumière : Élodie Murat
Création musicale : Axel Stein-Kurdzielewicz et Carla Girod