Après sa présentation au Théâtre du Gymnase Marie Bell à Paris durant le mois de février 2022, le spectacle sera repris à la Chapelle des Italiens lors du prochain Festival Off d’Avignon.

(Dates et horaires à préciser)

 

Photo Catherine Giraud

 

Inspiré par ses "petits", (oiseaux en l'occurrence), le conteur, alors que ceux-ci s'endorment, prend son crayon et commence à écrire... Le ton est donné, le sujet insufflé, les personnages imaginés : Hipollène est née, l'histoire peut commencer.

Elle se crée et se présente à nous, en même temps que les décors s'enchaînent d'une manière remarquable. Acrobaties, danses et claquettes, musiques classiques et airs d'opéras nous enchantent, rythment ce spectacle de bout en bout. Nous sommes ravis. L'arbre sans fin s’anime, avec ses habitants charmants, famille mi-humaine, mi-écureuil, de trois générations… puis deux.

La vie, la mort, l'apprentissage, la transmission, la peur, le courage, l'expérience, l'amour, le voyage ... sont autant de sentiments et d'étapes que la petite Hipollène découvre et affronte à la suite de sa chute de l'arbre (transformée en larme), par le biais de ses rencontres avec des personnages plus ou moins surprenants, extraordinaires. Une initiation aux grands événements de la vie, parfois heureux, colorés et beaux, parfois tristes, sombres et effrayants, mais dont l'enfant sort quoi qu’il en soit, grandi.

Branches et feuillages, labyrinthe des racines, trou sans fond, planète des miroirs, constituent alternativement les décors de cette histoire. Superbement conçus et réalisés, ils sont essentiels au spectacle. Plutôt habitués depuis quelques temps aux plateaux dépouillés, nous renouons avec plaisir avec la machinerie qui les met en place, les anime. Ils sont à la mesure de l'imposant travail d'imagination et de création qu'ils ont demandé.

Pour ce spectacle, la mise en scène d'Aymeric de Nadaillac, librement adaptée du conte « L’Arbre sans fin » écrit par Pierre Conti, enchante autant les petits que les grands. Ils y retrouvent avec bonheur le charme et l'humour propres à l'auteur, l'histoire bien suivie, sa passion pour les poussins étonnamment représentée par un funambule et une incroyable « chorale », et notre petite héroïne, qui affronte entre autres avec courage le monstre effrayant, « symbole des difficultés de la vie ».

« N’aie pas peur d'avoir peur, tu vas trouver une solution » : tel est l’encouragement que diffuse Pierre Conti à Hipollène, comme à l’ensemble des héros de ses histoires.

C'est toute une philosophie qui est ici transmise aux spectateurs ainsi comblés, par des artistes accomplis. À lire, à voir et à revoir, pour le plaisir des yeux et des oreilles, sans aucune modération.

Catherine Giraud

 

L'Arbre d'Hipollène

La Nad Compagnie

Alex Dey, Aymeric de Nadaillac, Fanny Passelaigue, Diane Vaz : comédiens

Mise en scène :  Aymeric de Nadaillac
Libre adaptation d'Aymeric de Nadaillac et Kader Talbaoui de "L'Arbre sans fin" de Claude Ponti.
Attachée de presse : Dominique Lhotte