Entête

DIRTY DANCING

 

Le Dôme de Paris (Palais des Sports)
34 Boulevard Victor
75015 Paris

Jusqu’au 26 janvier 2025
Du mardi au samedi à 20h,
ainsi que le samedi et le dimanche à 15h

 

Dirty Dancing loupe

 

 

Si le qualificatif « culte » est beaucoup trop galvaudé, comment nier qu’il convienne parfaitement à Dirty Dancing ? Le film sorti en 1987 est certes très prévisible dans son déroulement, mais il reste encore aujourd’hui redoutablement efficace comme parcours d’émancipation d’une jeune fille – un « bébé » – qui se révèle physiquement, sensuellement et affirme sa liberté.

Voici donc, pour la première fois en version française, une adaptation musicale qu’on aurait eu tort de laisser dans son coin. La mise en scène de la version anglaise, qui avait fait une halte l’an dernier aux Folies Bergères lors d’une tournée européenne et a connu un très vif succès outre-manche ces dernières années, n’a été que légèrement retouchée. Il faut dire que tout est extrêmement bien rodé : lumières, éclairages, costumes, chants et, bien sûr, chorégraphies.

La fidélité au film est poussée très loin, ce qui rend les changements de décor très fréquents et hache l’ensemble avec une succession de scènes très courtes, mais cette réserve mise à part, on éprouve un réel plaisir à retrouver les musiques et les répliques bien connues qui prennent vie sur scène, jusqu’à la scène finale très attendue et parfaitement réalisée sur un rythme frénétique qui électrise la salle.

Et pour incarner le magnétique « Johnny »/Patrick Swayze ? Il est tellement difficile de trouver un quelqu’un de crédible pour assumer le rôle qu’après avoir auditionné plus de 2500 candidats, les producteurs ont préféré garder le comédien anglais qui avait fait ses preuves, Michael O’Reilly, et lui apprendre le français. Bien leur en a pris ! Il faut dire qu’une bonne partie du spectacle repose sur ses (larges, très larges) épaules, et qu’il livre une prestation à la mesure de sa carrure, impressionnante. Il fait pousser des cris d’enthousiasme au public, à 90% féminin. Le pari était difficile, mais il est réussi. Johnny est bien vivant.

Frédéric Manzini

 

Dirty Dancing

De Eleanor Bergstein
Mise en scène : Federico Bellone
Chorégraphie :  Austin Wilks

Avec : Justine Marec (« Bébé » Frédérique Houseman), Michael O'Reilly (Johnny Castle), Andie Masazza, Aliocha Itovich, Julia Dorval, Marine Villet, Thomas Tortosa, Alain Dion, Louis Cros, Allen Hoist, Thierry Sauzé, Harmony Dibongue Levy.