Théâtre de Belleville
16 Passage Piver
75011 Paris
Téléphone : 01 48 06 72 34

Jusqu’au 31 mars
Du mercredi au samedi à 19h15, dimanche à 15h

Puis au Festival d’Avignon Off, Juillet 2023, au 11

 

 

 

Jacques Higelin est décédé il y a bientôt cinq ans. Higelin, c’est le trublion du rock français. Un type autant chanteur, musicien que comédien car ses concerts comme ses disques racontent des histoires. Un artiste qui a forgé son art sur des centaines de scènes en France. Années 70, 80, 90… Poète, chanteur de l’éphémère fulgurance de la vie, du désordre et de l’émotion, mais aussi baladin, un Trenet rockeur, amoureux, voix rocailleuse, fumeur, cheveux en désordre, allure cool.

Zoon Besse découvre Higelin à 15 ans. Zoon, il est punk. Pas l’image des punks actuels promeneurs de chiens et sdf, lui, c’est un pur punk d’origine, No Futur, iroquoise, Sex Pistols. Les années 70 avec son lot de révolte contre une société en retard, il est de ces vétérans. Dans ce spectacle Zoon parle d’un drôle de hasard qui lui fait écouter un vinyle dans la chambre de Dol, un 33 tours de Jacques Higelin, un après-midi quelconque. Et c’est une révélation.

C’est une révélation qui va influer sur tout son avenir. À partir de ce jour, cet après-midi, de ces quinze ans, dans la chambre de cette fille, Dol, dont il aurait bien voulu un baiser, la vie de Zoon prend une direction. Du moins, elle est accompagnée par le chanteur, le baladin Higelin.

Autobiographique, ce spectacle l’est, tout est vrai. C' est surtout une manière de dire cette biographie sans pincettes. Zoon prend le public par la main, le fait entrer doucement dans son histoire, et lui donne une jolie partie de son cœur. À la manière d’Higelin. Raconteur d’histoires. Sertisseur des moments précieux de la vie.

La grâce que nous apporte Zoon Besse, bien orchestré par Guillaume Barbot à la mise en scène, est de nous donner non pas l’image d’une nostalgie pour une époque et des pensées révolues, mais l’image de la persistance des choix et des révoltes. La poésie, le rêve et la soif de liberté explosent et suivent ici les paroles pleines d’émerveillements de Jacques Higelin : « C’est un miracle de vivre. C’est déjà un miracle de vivre au monde. »

Bruno Fougniès

 

Et si je n'avais jamais rencontré Jacques Higelin

Écriture Zoon Besse et Guillaume Barbot
Mise en scène Guillaume Barbot

Avec Zoon Besse

Direction musicale Pierre-Marie Braye-Weppe
Regard dramaturgique Agathe Peyrard