Entête

DURAS, LA VIE MATÉRIELLE

 

Théâtre du  Gymnase Marie  Bell
38 bd Bonne nouvelle -75010 Paris

Jusqu’au 22 mai 2022
Du jeudi au samedi 19h30 et samedi – dimanche 17h

 

Duras, la vie matérielle loupePhoto © Sébastien Cotterot 

 

Le spectacle s’ouvre sur une phrase de Duras où elle compare sa vie à un film mal doublé : « on ne sait pas quand les choses sont là dans la vie. Ça échappe. C’est exactement ce que je ressens : ma vie est un film doublé, mal monté ». Le ton est donné pour présenter les aventures de cette auteure. Des bribes de sa vie matérielle sont ici présentés : l’alcool « pour supporter le vide de l’univers, le rapport à la mère qui est l’être le plus étrange de nos existences, la nécessité d’écrire, la condition des femmes, l’amour et la sexualité aussi.

La mise en scène de William Mesguich sobre et efficace déroule plusieurs scènes qui telles des coupes cinématographiques, offrent une prise sur certains épisodes de la vie de l’écrivaine : à l’hôpital, à Trouville, en Indochine, au Cambodge, à Paris...

La comédienne Catherine Artigala incarne une Marguerite Duras touchante, terriblement vivante, donnant à voir ses souffrances, ses sentiments de honte, ses passions amoureuses.  À voir et entendre cette pièce, nous pourrions dire que cette impression de vie comme un film doublé renvoie à la matière des mots qui tentent de raconter une vie matérielle, à nous spectateurs de refaire son montage !

Florianne Gani

 

Duras, la vie matérielle

Avec : Catherine Artigala

Adaptation : Michel Monnereau
Création lumière : William Mesguich
Création sonore : Mathieu Rolin
Costume : Sonia Bosc