OLIVIER ATLAN Directeur de la Maison de la Culture de Bourges

 

Maison de la Culture
Place Séraucourt,
18000 – Bourges

02 48 67 74 74

 

Le Prsbytère loupe

 

 

Olivier Atlan, bonjour et bienvenue sur Regarts.org, on ne vous présente plus, directeur de la Maison de la Culture de Bouges, le 12 septembre dernier vous dévoiliez le programme 2024/2025, mais avant tout quel bilan tirez-vous de la saison précédente ?

Une saison très riche avec plus d’une cinquantaine de spectacles pour 140 levers de rideau. Avec près de 4500 cartes MCB et plus de 35000 spectateurs pour le spectacle vivant et 60000 pour le cinéma, la dynamique créée par l’ouverture de la nouvelle Maison en 2021 se confirme. Grâce à l’atelier de construction de décors, nous sommes très fiers d’avoir soutenu en coproduction, malgré le tassement de nos budgets, plus de 20 créations. Une très belle saison donc !

 

Quel est le maitre mot de cette année ?

Confirmer cette dynamique ! Le public a répondu comme jamais depuis la récente présentation de saison mais rien n’est jamais gagné. Il faut toujours surprendre, émouvoir, désarçonner aussi. Je vais bientôt commencer mon tour de France (Suisse et Belgique également) annuel pour repérer les spectacles et les créations que nous accueillerons les prochaines saisons.

 

Pouvez-vous nous présenter les temps forts de cette saison ?

Il n’est jamais simple pour moi de mettre en avant tel ou tel spectacle de la saison… Je conseillerais bien sûr « Ce qu’on a de meilleur », une création de la Compagnie Alaska, associée à lamaisondelaculture et implantée à Ménetou Salon ; le magnifique « Don Juan » de Molière, mis en scène par David Bobée, directeur du Théâtre National de Lille ; Nass et Feu, dyptique chorégraphique du chorégraphe Fouad Boussouf, directeur du CCN du Havre ; « Je crois que dehors c’est le printemps », mon coup de cœur de la saison, magnifique spectacle mis en scène et joué par Gaia Saitta.

 

En feuilletant le programme pas moins de 13 coproductions seront présentées cette année, est-ce une priorité pour MCB et comment faites-vous votre choix ?

J’en parlais tout à l’heure, grâce à son atelier, lamaisondelaculture a toujours été un lieu de création reconnu. C’est un axe central de mon projet artistique et la nouvelle Maison, avec la salle de création René Gonzalez, nous permet désormais d’accueillir en résidence de nombreux projets et donc d’être encore plus actifs et réactifs en coproduction.

Le choix des coproductions, comme celui de la programmation en général, est avant tout une question de rencontre humaine et artistique. Avec les créateurs bien entendu, avec un texte ou une note d’intention. Nos réunions régulières de directrices et directeurs sont aussi des espaces d’échanges où peuvent naître des projets communs.

 

Toutes ces coproductions ont-elles une vie après Bourges ?

Oui, bien sûr ! Et durant plusieurs saisons pour la plupart des projets soutenus. Un rapide calcul permet d’estimer le nombre de créations coproduites depuis 2012, date de mon arrivée à Bourges, à près de 200 ! Et ces créations auront été vues en Europe par près d’un million de spectateurs !

 

Le contexte national actuel a-t-il une influence sur les créations accueillies ?

Nous programmons des artistes, qui sont aussi là pour nous faire voir le monde avec une autre focale. Mais nous sommes dans le même monde et leurs créations sont bien entendu « influencées » par le contexte national, et plus largement mondial.

 

En quelques mots qu’est que les actions culturelles ?

C’est un axe important du projet de la Maison. Les actions culturelles sont toutes les actions menées autour de la programmation donc en lien avec le projet artistique. Elles prennent diverses formes : ateliers, rencontres, répétitions publiques, projets participatifs, parcours immersifs… trois chargées des relations publiques travaillent à ces actions culturelles à lamaisondelaculture et un livret présentant toutes ces actions est édité chaque saison en même temps que la brochure de saison.

 

En vous remerciant, si vous deviez conseiller à nos lecteurs un seul spectacle lequel serait-il ? 

Un seul ? Il me serait trop difficile de n’en choisir qu’un ! Mon seul conseil serait : acceptez d’être surpris.

 

Propos recueillis par Jean-Davy Dias