Festival du Film Britannique de Dinard (Articles Jour 1 – Jour 3 – Jour 4 – Palmarès)

Jusqu’au 4 Octobre

 

Le soleil continue de briller sur Dinard et, cependant, les festivaliers, de plus en plus nombreux, continuent de s’entasser dans les salles obscures ! Au point que parfois, rançon de la gloire, certains restent sur le trottoir ! Il va falloir songer à pousser les murs dans les années à venir… Sur les écrans, notamment en ce qui concerne les films en compétition, les jeunes réalisateurs se filment ou plutôt filment la jeunesse, une jeunesse fantasmée, souvent en quête d’identité et d’idéal !

 

Au fil des projections …

 

Photo Patricia Lacan-Martin

Departure de Andrew Steggal / en compétition

Une mère et son fils adolescent débarrassent la maison de vacances du sud de la France. En quête de compagnie de son âge, le jeune homme se lie avec un garçon du village. En filigrane, l’éveil à la sexualité, les relations mère-fils qui s’effilochent et surtout la fin d’une vie de couple qui n’a plus de sens. Comme on dit vulgairement, « tout ça pour ça ». Bref, s’il est esthétique et très bien interprété, le film, long et lent, est déprimant. Avis tranchés des festivaliers, they love or they don’t ! En ce qui me concerne, c’est mitigé… 

 

Hyde and Seek de Joanna Coates / en avant-première

La traduction française du titre « Cache-cache » résume parfaitement l’ambiance de ce film original et très « calin » ! L’idée ? Quatre jeunes gens (deux garçons, deux filles) qui ne se connaissent pas vraiment partent à la campagne pour vivre une « autre vie » ensemble, faite de jeux, d’amour libre et de jeux encore et encore. Et quand, un ex débarque pour les ramener à la vie « normale », il est purement et simplement hors-jeu tant les quatre protagonistes ont pris goût à cette liberté fantasmée qu’ils ont réussi à rendre possible. Bien que l’on ne sache rien de leur passé ni de leurs motivations, le charme opère et force à s’interroger sur cette jeunesse qui a décidé de fuir la réalité d’un monde qu’elle ne comprend plus. « Je suis larguée » avoue une héroïne au cours d’une fausse interview télévisée. Leur seule envie, du jeu et des câlins sans fin jusqu’à la fin. À voir…

 

Craig Roberts et son producteur (Photo Patricia Lacan-Martin)

Just Jim de Craig Roberts / en compétition

Jim, un adolescent, vit dans un endroit isolé, dans une maison sordide avec des parents « à l’ouest » et… il s’ennuie ! Et Jim (joué par le réalisateur himself) réussit tellement bien à peindre son ennui qu’on le ressent aussi dans la salle. Mais, soudain, l’arrivée d’un jeune voisin séduisant et étrangement inquiétant vient changer la donne ! On se surprend à nourrir de l’intérêt pour ces personnages complexes qui évoluent dans un environnement creux. Bien que la fin soit un peu faible, ce premier long-métrage laisse présager une belle carrière pour ce tout jeune acteur-réalisateur prometteur.

 

Breaking The Bank / en avant-première

Bof ! Not my cup of tea ! Le pitch : Charles, devenu banquier grâce à son union avec une héritière, n’est pas doué et finit par ruiner l’établissement. S’ensuit un ballet de combines financières mêlé à des situations plus ou moins cocasses, pour récupérer le patrimoine et l’épouse. Sur un mode passablement « rock’n’roll », cette fable financière caricaturale ne convainc pas. On peut s’en passer, en tout cas moi je m’en serais bien passé !

 

Patricia Lacan-Martin

 

Jean Rochefort, Président du jury (Photo Patricia Lacan-Martin)

 

Informations complémentaires sur le site : http://www.festivaldufilm-dinard/com/fr/