Théâtre des Gémeaux
10 rue du Vieux Sextier
84000 - AVIGNON

à 15h15

 

 

 

Le formica laisse déjà une empreinte claire et nette sur une époque et un milieu... On voit vite où on va se trouver et on ne se trompe pas. Une famille de bof dans la banlieue parisienne qui va passer le dimanche autour du poulet rôti et des discussions sans intérêt. Mais il faut trouver des sujets de discussion, c’est primordial et à les voir faire, on note l’importance de la situation.

Donc, c’est en famille qu’ils se trouvent. S’apprécient-ils n’est pas le propos. Ils cherchent quoi dire par contre, allant même jusqu’à demander aux voisins de quoi ils parlent  pour faire de même. Alors la pièce tourne autour de ce thème de manière récurrente (et c’est un peu lassant au bout d’un moment). Il va bien y avoir des échappatoires avec la mort du fils puis de la fille, mais c’est de courte durée et ne déclenche aucune larme. Comme quoi c’est un sujet particulier cette pièce.

Tout l’humour de l’auteur de la BD est là, pas une ride n’est prise. Les jeunes lecteurs retrouvent leurs héros avec plaisir.

Tragédie en trois actes, pamphlet impitoyable sur notre société du divertissement où les gens ne savent plus s’amuser ni même discuter, où les gens cherchent des sujets de discussion sans succès.

Portrait sans concession sur une société complètement creuse où les actes peuvent devenir démesurés et laisser les gens complètement froids. On vit on meurt qu’importe.

Théâtre un peu à la Feydeau avec des entrées et des sorties à la pelle.

Images d’une société qui a perdu ses repères et qui s’embête.

Amélie Etasse a fait un beau travail d’adaptation.

Ils jouent tous fort bien dans un jeu outrancier.

Une pièce curieuse qui attire des foules

Jean Michel Gautier

 

Formica

Une adaptation d’Amélie Etasse
D’après la bande-dessinée de Fabcaro
Mise en scène Amélie Etasse et Clément Séjourné
Avec Emmanuelle Fernandez : la mère (Jacqueline) Jacques Hadjaje, le père (Henri) Marianne Thiery, la sœur 1 (Céline),  Amélie Etasse : la sœur 2 (Cathy), Julien Ratel : le mari 1 (Jullien), Clément Séjourné́ : le mari 2 (Hervé) Chloé́ Chazé, l’enfant fille (sans prénom) Nicolas Hardy, l’enfant garçon (sans prénom)
Collaboration artistique Clémentine Niewdanski