Entête

ILLUSIONS PERDUES

 

Théâtre de l’Atelier
1 Place Charles Dullin
75018 Paris

Jusqu’au 6 octobre
Du mardi au vendredi à 20h
Le samedi à 18h
Le dimanche à 16h

 

Illusions perdues loupe

 

 

Après Homère, Pauline Bayle s’attaque au roman fleuve de Balzac, Illusions perdues. Elle adapte la deuxième partie du roman, Un grand homme de province à Paris. Centré sur la gloire et la chute de son antihéros, Lucien Chardon, le roman décrit la dureté des cercles intellectuels et politiques parisiens.

S’il faut saluer l’adaptation théâtrale réussie de Pauline Bayle d’un point de vue dramaturgique, sa réduction ne retranscrit pas la finesse balzacienne. Il en émerge un didactisme scolaire qui appuie, sous forme d’enseignements généraux, les erreurs du héros principal et la corruption du monde. Les comédiens incarnent une multitude de personnages grâce à une mise en scène ciselée et habile. Toutefois, les comédiens ne servent que l’intrigue, le jeu est diminué malgré leur talent. Lucien, joué par Anissa Feriel, n’incarne pas profondément l’ascension et la chute. Le spectateur n’est pris dans aucune tension dramatique. Il est seulement saisi par le couperet de la chute. Le spectacle semble long malgré le rythme effréné du changement de rôles. À noter, l’intelligence scénographique, les spectateurs cernent les personnages, métaphore de l’encerclement social, dans la salle et sur le plateau.

Illusions perdues est moins criard, plus subtil, que l’Iliade mais le manque de profondeur demeure.

Alexandra Diaz 

 

Illusions perdues

D’après Honoré de Balzac
Adaptation et mise en scène Pauline Bayle

Avec Manon Chircen, Anissa Feriel, Zoé Fauconnet, Frédéric Lapinsonnière, Adrien Rouyard et la participation de Najda Bourgeois

Assistante à la mise en scène Isabelle Antoine
Assistante à la mise en scène en tournée Audrey Gendre
Scénographie Pauline Bayle, Fanny Laplane
Lumières Pascal Noël
Costumes Pétronille Salomé
Musique Julien Lemonnier
Régie générale, lumière Jérôme Delporte, David Olszewski
Régie plateau Lucas Frankias, Jean-Baptiste Leroux et Juliette Rudent-Gili
Régie son Tom Vanacker