La Scala
13 Boulevard de Strasbourg
75010 Paris

Jusqu’au 18 mai 2025
À 17h30 ou 21h

 

 

 

Après avoir bénéficié d’un excellent bouche à oreille au Festival d’Avignon 2024, Julie Duval revient à la Scala à Paris, en alternance entre la grande salle et la piccola scala. Ce seule en scène transpire la détermination et le talent de la comédienne face à une salle comble, un dimanche soir, à 21h.

Telle une déflagration, l’énergie et la générosité de Julie Duval nous emportent dans l’histoire de Jeanne, de son enfance à sa vie de jeune adulte. La dramaturgie du spectacle est ciselée et efficace. La mise en scène est au cordeau, au rythme parfait, sans aucune longueur. Toutefois, elle campe différents personnages, avec parfois inconstance. Le jeu n’est pas aussi précis que le geste. Tout se passe véritablement dans l’intention et le corps, sa matrice puissante et sans concession.

La majorité des personnages sont clichés, plus de profondeur n’aurait pas empêché le rire. La mère est si juste, dans les non-dits ou les dits du quotidien, sans intérêts. Elle protège pour protéger, la parole n’est pas dialogue ; la protection par la possession ne bloque pas la violence, au contraire, elle empêche de la contenir. À la suite d’un événement traumatique, le corps est paralysé, L’odeur de la guerre est aussi une quête d’émancipation par l’action du corps, possible par la boxe et le théâtre. N’oublions pas de « Cultiver notre jardin », restons humbles, commençons par la laitue.

Alexandra Diaz

 

L’Odeur de la guerre

De et avec Julie Duval  

Mise en scène Juliette Bayi et Élodie Menant
Collaboration dramaturgie Juliette Bayi et Élodie Menant 
Création Lumières Thomas Cottereau
Compositeurs Rodolphe Dubreuil et Rob Adans
Chorégraphie Julie Cash