WEEK-END À TURIN – Festival Teatro a corte
Du 5 au 21 juillet 2013.
Informations pour le public : +39 011.5119409.
Biglietteria di Palazzo Reale,
Piazzetta Reale 1, Torino.
Du mardi au jeudi de 15 h à 19 h, vendredi à dimanche de 10 h à 19 h.
Info : +39 0114362736.
InfoPiemonte :
Tous les jours de 10 h à 18 h,
Piazza Castello 165, Torino.
Service de navette gratuit de Turin (Piazza Castello) pour les sites des spectacles.
Réservation obligatoire.
DEUXIÈME JOUR (Lien vers 1° jour, 3° jour)
Le ciel est bleu et il fait très lourd.
Nous partons pour le célèbre marché de Turin qui est en effet remarquable par son étendue et ses prix défiant toute concurrence.
Nous voici prêts pour voir trois spectacles.
Le premier nous attend Piazza Castello où derrière le Teatro Regio a été installée une serre qui donne son nom au spectacle. Spectacle français.
On entre et prenons place sur des bancs en forme de palettes.
Au centre, un hamac dans lequel un homme lit son journal. Dans un coin une brouette. Accrochés à un fil, un magnétophone et des cassettes, objets qui étonnent les enfants présents qui n'en ont jamais vus !
Un deuxième homme est là. Il enclenche une cassette puis sort. On l'aperçoit en ombres chinoises derrière les parois de tissu. Il se déshabille puis revient en caleçon.
Et là va débuter un spectacle des plus étonnants qu'il m'est été permis de voir, un spectacle qui allie poésie et grande technicité. Car ces deux compères sont à la fois des jongleurs et des acrobates émérites qui leur permettent d'incroyables numéros d'une folle inventivité. L'imagination des artistes n'a pas de limite, le public est séduit, écarquille les yeux, retrouve une âme d'enfant. Un spectacle vraiment rafraichissant et de haute volée.
C'est l'atelier Lefeuvre et André, retenez ce nom et ne les ratez pas s'ils passent par chez vous, c'est un véritable enchantement.
Sur la place nous attend notre car, direction cette fois le château de Rivoli datant du Xème siècle, éminemment stratégique de par sa position qui domine tout Turin. Il est actuellement un musée d'art moderne.
Mais l'orage qui menaçait éclate soudain avec violence. Nous nous réfugions sur le grand escalier, tous se posent l'angoissante question : le spectacle, prévu en plein air pourra-t-il avoir lieu ?
Il est finalement décidé d'inverser l'ordre et de commencer par celui de Yann Frisch (France) qui doit se dérouler en salle, « Morceaux de clown » qui comme son nom l'indique présente quelques scènes d'un spectacle en devenir sur le clown, celui qui fait rire et que l'on ne prend pas au sérieux.
J'avoue que j'ai du mal à suivre le cheminement de sa pensée, tout est décousu, quelques séquences notamment celles avec la mère- marionnette, retiennent l'attention, c'est peu, je ne sais ce que le tout donnera. Il reste beaucoup à affiner mais le personnage est intéressant, l'idée originale, il faut trouver ce qui donnera sens à l'ensemble.
Nous sortons, la pluie a cessé, les organisateurs s'affairent à essuyer la scène et les chaises. Au loin, des éclairs continuent à zébrer le ciel noir, on croise les doigts pour être épargné. Le spectacle Cuerdo (Danemark) va commencer, espérons qu'il pourra aller jusqu'au bout.
Karl Stets entre, dos courbé sous le poids d'une grosse mallette. Il en sort une corde. Puis d'autres suivront. Qui donnent leur nom au spectacle. Car des cordes à son arc il en a Karl Stets.
Si les numéros qu'il présente souffrent dans l'ensemble d'une impression de déjà vu, il y rajoute quelques inventions de son cru, souricières et personnage digne d'un film d'horreur. L'ensemble est parfaitement exécuté, l'artiste est un magicien doublé d'un fildefériste talentueux.
Dernier rendez-vous dans les étages du château où nous attendent les deux compères de la cieTrefeliJINX 103 (Hongrie-Suisse).
C'est un curieux spectacle commençant comme une litanie qui va crescendo pour finir en danse-performance avec moults sauts, déplacements, pas chassés, frappés de pieds où les deux protagonistes se retrouvent tour à tour complices, adversaires ou compétiteurs.
C'est un numéro d'une folle énergie que les deux artistes terminent trempés de sueur et à bout de souffle. Étonnant.
Phot 16
Retour à Turin. L'orage y a été des plus violents avec chutes de grêle ! Résultait on trouve notre lit trempé ; appel à la réception, échange de lits avec une autre chambre, bref encore une fois coucher à 2 heures du matin !
Nicole Bourbon