Le 2 avril au Théâtre « La Luna »
1 rue Séverine
84000 – Avignon

Cet été à 13h au même endroit

 

 

 

Pierre Notte nous avait proposé cette pièce l’an passé lors du festival, il revient cette année avec ce texte mais en l’ayant beaucoup modifié.

Pourtant j’écrivais il y a un an dans les colonnes de « les arts liants.fr » « Cette pièce récit intime d’une chute inouïe met en parallèle la prostitution et le métier de comédien. Il est vrai qu’un comédien vend son âme au diable, perd son identité et peut être souillé comme le fait quelqu’un qui fait le tapin. Il affirme cette liaison et la renforce en choisissant une comédienne pour interpréter ce rôle d’homme, son rôle, sa vie. »

C’est cru, vif, sans détour porté par une actrice fabuleuse qui se met à nu pour être ce jeune homme en quête de lui-même.

Le pièce se déroule avec ce leitmotiv : la chute d’un individu dans le métro. Chute physique ou chute spirituelle, chute rêvée ou réelle. C’est l’enfer de la prostitution qui est une chute, un univers sans bonté, un univers brut où l’individu ne fait que s’enfoncer.

Pierre Notte connaît bien ce macrocosme et le décrit sans complaisance, avec beaucoup de précision.

Son texte issu de son livre « Prostitutions » est violent sans concession, froid et licencieux.

Cécile Fleury se l’est approprié et l’incarne à merveille, elle l’habite.

Elle est la et le prostitué, elle glisse de l’un à l’autre comme elle est aussi la comédienne qui s’offre totalement dans une passe commune. Rêve, réalité on oscille sans cesse entre ces univers opposés. »

Tout cela reste valable mais à présent tout est plus lisible. Ce récit coule en nous.

Cécile Fleury nous offre une partition magnifique.

Yves Penay s’empare de ce texte pour le sublimer... une pièce à ne pas manquer cet été.

Jean Michel Gautier

 

J’ai raté ma vie de tapin en voulant faire l’acteur

d’après Prostitutions de Pierre Notte
adaptation de Pierre Notte, Yves Penay et Cecile Fleury
mise en scène de Yves Penay

avec Cécile Fleury

Lumières Elias Attig
Musique Olivier Rabet
décor Laurent Tésio