LA FEMME DE MA VIE

Hôtel d’Europe
12 Place Crillon
84000 Avignon|
04 90 14 76 76

à 18h45

La Femme de ma vie loupe 

Un mot sur l’Hôtel de l’Europe, un bâtiment originellement de la fin du XVIe siècle.

Marie-Pierre Ghirardini, entrée comme réceptionniste en 1995, à la tête du vénérable établissement 5 étoiles depuis mars 2013, fait le choix cette année 2018 de transformer la fameuse salle de bals en salle de théâtre. Adieux crinolines et chapeaux claques, bonjour saltimbanques. Et pour le Festival à venir, la directrice met la barre très haute, notamment avec « La Femme de ma Vie ».

À l’affiche, « La Femme de ma vie » d’Andrew Payne sur une mise en scène de Gilles Bannier, un scénariste-réalisateur cinéma – tv au palmarès exceptionnel.

L’adaptation est signée Robert Plagnol, un comédien habitué (voire habité) des œuvres de l’auteur anglais.

Miss Broo n’est pas une inconnue. Mais chut ! Elle a décidé de se joindre à l’équipe afin de signer la scénographie.

Émilie Perraudeau, metteur en scène, professeur de théâtre, et improvisatrice au sein de la FBI, endosse les habits d’assistante de Gilles Bannier.

Quant à Franck Thévenon, il débute en 1978 au théâtre en rond, comme régisseur plateau et son. En 2000, il est nommé aux Molières pour Hôtel des Deux Mondes d’Éric Emmanuel Schmitt, mise en scène de Daniel Roussel au Théâtre Marigny.

Bien sûr, c’est lui qui est en charge de la mise en lumières du spectacle.

 

Revenons au spectacle lui-même.

D’abord la mise en scène. Gille Bannier s’accorde à dire qu’il s’agit là d’un pari un peu dingue. Venir des plateaux de cinéma et investir d’un coup une scène de théâtre. Paris tenté, pari réussi. Gilles Bannier sort ainsi des clichés traditionnels ; il place l’homme, le comédien, au centre de sa direction, comme au ciné, l’élégance naturelle du lieu et du personnage contrastant avec humour (très british) avec les déchirures et les fantômes de ce dernier.

Il est vrai que l’auteur, Andrew Payne, a dû tomber très jeune dans le tonneau de l’humour, vous savez, de cet humour si spécial, ciselé, de l’orfèvre à l’œil acéré. Un grand portraitiste de l’âme humaine.

La création sonore de Michel Winogradoff et les musiques d’Amélie Nilles ponctuent le tout et restituent l’atmosphère indispensable à la scénographie.

Et que dire de Robert Plagnol, impeccable dans ce seul en scène, à apprivoiser le spectateur, voire à l’hypnotiser, d’un regard magnétique, le geste précis, la chaussure en cuir de Russie (son personnage est allergique au mauvais goût), sinon qu’il nous fait traverser en 1h20 sa propre attente, la Femme de sa vie. Belle performance.

Une confidence ? Mon petit doigt me souffle à l’oreille que ce nouveau théâtre pourrait devenir permanent. A suivre…

PierPatrick

 

La Femme de ma vie

Metteur en scène : Gilles Bannier

Avec : Robert Plagnol

Adaptation : Robert Plagnol
Scénographie : Broo
Costumes : Paul Smith
Lumières : Franck Thévenon
Son : Michel Winogradoff
Musique : Amélie Nilles

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Mis en ligne le 12 juillet 2018