Ils sont quatre, deux chanteurs une chanteuse. Voix lyriques. Diva loufoque au fort tempérament. Ténor puissant. Baryton d’anthologie. Plus un pianiste virtuose à l’allure ahurie.

À eux quatre ils exécutent – dans les deux sens du terme – un concert ahurissant, burlesque, décoiffant et éminemment jubilatoire.

Mais ne vous y trompez pas. Il en faut du talent, du travail et une solide formation musicale pour malaxer, triturer, mixer, tordre en tous sens comme ils le font opéras et variété, avec des réécritures d’une audace folle, une fantaisie sans limite, une autodérision admirable, des arrangements inattendus, des pastiches des plus irrévérencieux.

Puristes passez votre chemin. Mais si vous aimez rire de bon cœur, si vous vous délectez de trouvailles aussi absurdes qu’hilarantes du style une Carmen transformée en thriller, une leçon d’allemand sur des airs wagnériens et fromagers, un mélange de sacré et de disco, le tout troublé de temps à autre par un Don Giovanni Terminator qui s’éclipse en murmurant « Scusi », courez à l’espace Alya à 22h22, sûr que vous vous endormirez ensuite avec le sourire et ferez des rêves joyeux.

Nicole Bourbon

 

 

Opéra Pastille

Mezzo-soprano et mise en scène : Stéphanie Barreau 
Ténor : Omar Benallal 
Baryton : Benoît Duc 
Pianiste, composition et arrangements musicaux : Stéphane Delincak 

Régie : A. Gérome, A. Dauga 
Costumes : Sohüta 
Conseil artistique : David Requien