NEZ À NUE
Au commencement était le clown.
Ou plutôt la clowne.
Qui jaillit hors dune trappe comme Vénus sortant des flots, apparaissant après une naissance symbolisée par un grand drap dont elle va sextirper vêtue uniquement de son nez rouge et dun string arlequin.
Et puis peu à peu la femme va apparaître, dans différentes séquences drôles, poétiques ou sensuelles, grâce à des accessoires bien choisis, cachés sous une estrade astucieuse.
Découverte de son corps, de la condition féminine, des joies et des chagrins.
Jolis jeux de voiles. Musiques soigneusement sélectionnées.
Elle est la bimbo en robe fourreau évoluant maladroitement sur un seul escarpin en dansant sur « Roxane », elle devient la ménagère débordée se déchaînant sur « Smoke on the water » en passant par la case des amours déçues, robe de mariée rejetée, sécroulant sur « Summertime ».
Cest bien vu, joliment exploité par une actrice qui vient du théâtre érotique, ça se sent dans certains numéros très proches du cabaret.
Revêtue des différents costumes utilisés tout au long du spectacle, elle est à la fin, LA femme, toutes les femmes.
Un spectacle visuel original et inventif.
Nicole Bourbon
Nez à nue
Avec : Sabrina Maillé
Mise en scène : Serge Irlinger
Mise en clown : François Delime
Mise en corps : Camille Geoffroy
Scénographie, costumes : Florence Laforge
Lumière : Sébastien Tardon
Visuel : Guillaume Lochon