Voilà, c’est beau. Simplement, superbement, magnifiquement beau.

D’une beauté à la fois fragile et puissante, sensuelle et technique, impétueuse et voluptueuse, réaliste et onirique.

Une méditation sur la vie, l’amour, la mort.

Lutte et fusion.

Mort. Suicides successifs par sepukku, la mort des samouraïs.

Octavio de la Roza, ex-danseur étoile de Béjart, met en images l’éternelle histoire d’Adam et Ève et le paradis perdu et nous voilà happés, saisis, confondus.

Évoluant aussi bien sur des morceaux classiques que sur des standards de la variété, il réinvente avec sa compagne Camilla Colella, le dialogue amoureux, les premières fois pleines d’espoir, le désir et la passion.

Des images qui vont s’imprimer pour longtemps dans les mémoires :

Tristesse poignante des solos : sur « Sacrifice » d’Elton John dans la très belle interprétation qu’en fait Sinead O’Connor, Octavio danse seul vêtu d’une ample jupe longue noire dont il s’enroule ou qu’il fait virevolter, grâce des mouvements, force qu’on devine sous le dos musculeux , accord parfait avec la musique.

Puis c’est Camila qui s’exprime sur « All by my self » par Céline Dion, fluidité de la simple robe blanche, perfection du corps.

Et la rencontre, dans une très sensuelle valse, celle de Chostakovitch qu’une célèbre pub a démocratisée.

Le couple s’est formé. Indéfectible. Jusqu’à la mort.

Ils sont assis, elle repose sur lui, il l’enveloppe de ses bras.

De nouveau « Sacrifice ». Envoûtant. La lumière s’éteint peu à peu. Jusqu’au noir complet. On n’entend plus que la voix de Sinead O’Connor.

Seul l’amour peut nous faire sentir immortels.

Beau. Simplement, superbement, magnifiquement beau.

« It’s not sacrifice … I gave my heart »

Nicole Bourbon

 

 

Life

Avec Camilla Colella, Octavio de la Roza 
Costumes, scénographie et accessoires : Octavio de la Roza 
Arrangements : Stéphane Panchaud 
Lumières : Bert De Raeymaecker 
Écriture : Clément Camar-Mercier