On est en 1938. Kressman Taylor publie une œuvre visionnaire qui relate la correspondance entre un marchand d'art juif établi à San Francisco et son ami et associé rentré en Allemagne en 1932 et qui va peu à peu adopter l'idéologie nazie.

C'est un texte fort, puissant, bouleversant. Cela nous parle d'amitié. D'idéologie. De ce qu'il peut advenir d'une amitié lorsqu'elle se heurte à une certaine idéologie.

Ce sont deux êtres humains comme vous et moi qui vont se trouver pris et broyés dans une machine infernale.

Une histoire au départ normale qui va se trouver bouleversée par l'Histoire.

Dix-neuf lettres pour raconter l'indicible. Dix-neuf lettres généreuses, complices, joyeuses puis qui vont se faire plus denses, dramatiques, machiavéliques.

Elles ont été interprétées toute la saison passée au théâtre Antoine à Paris par une succession de duos qui apportaient chacun leur propre sensibilité, dont Thierry Lhermitte et Patrick Timsit qui la reprennent au chêne noir pendant toute la durée du Festival.

Patrick Timsit est Max, jovial, plein d'entrain puis inquiet, blessé au plus profond pour enfin sombrer dans une froide vengeance.

Thierry Lhermitte est Martin, droit dans ses bottes, certain de détenir la vérité.

Chacun fera du mal à l'autre. Mais quel est finalement le plus salaud des deux ?

 

Nicole Bourbon

 

 

Inconnu à cette adresse

Un texte de : Kressmann Taylor

Avec : Patrick Timsit, Thierry Lhermitte

Adaptation : Michèle Lévy-Bram
Mise en scène : Delphine de Malherbe Assistée de Joëlle Benchimol
Lumières : Marie-Hélène Pinon
Costumes : Elisabeth Tavernier
Son : Michel Winogradoff