Du sable. Des tableaux éphémères qui se construisent puis se déconstruisent sous nos yeux, créés dans le sable par les doigts agiles de Marina Sosnina. Paysages étranges et fantasmagoriques, personnages étonnants, animaux irréels.

C’est un mariage fou et d’une beauté intemporelle que ce spectacle, superbe alliance des mots et des gestes, union parfaite des signes et des sons.

Poèmes, danses, calligraphies, tableaux, musique se répondent, s’accouplent, se rejoignent en une parfaite osmose qui emmène le spectateur sur des rivages inconnus où tout n’est que calme et volupté, plaisir des yeux et des oreilles.

Tout est précis, très travaillé, les déplacements, les postures, les costumes.

Lina Langner, danseuse et chorégraphe, fait littéralement corps avec les textes, ses gestes illustrant les sonorités que Bruno Niver tour à tour déclame avec emphase ou murmure délicatement de sa belle voix grave.

On est envoûté, comme hypnotisé, ivre de tant de beautés rassemblées et on se sent en communion étroite avec Baudelaire, Rimbaud, Hugo, Verlaine, tous ces fous qui continuent des siècles après leur disparition d’éclairer le monde de leurs visions oniriques.

 

Nicole Bourbon

 

 

Danser Baudelaire

de Bruno Niver

Avec Bruno Niver, Lina Langner 

Attachée de diffusion : Stéphanie Gamarra 
Productice : Michèle Cohen 
Régisseuse : Inna Solodkova 
Administrateur : Régis Deruelle 
Assistant : Gilles Coyne