LE BAL DES VAMPIRES

Théatre Mogador
25 Rue de Mogador
75009 Paris
01 53 32 32 32

Prolongation jusqu’au 28 juin
Du mardi au samedi à 20h00
Matinées samedi et dimanche à 15h00

 

 


CrÈdit photo : BRINKHOFF/M÷GENBURG

Voilà une histoire qui vient de loin.

D'abord le film, qui  m'avait enchantée, du temps que j'étais jeune.

Puis la comédie musicale créée à Vienne en 1997, un des grands succès du musical allemand, musique de Jim Steinman et livret de Michael Kunze adapté ici avec des trouvailles humoristiques par Ludovic-Alexandre Vidal et Nicolas Nebot et mis en scène par Roman Polanski en personne.

J'attendais donc avec impatience la version comédie musicale enfin à Paris, d'autant que notre visite des coulisses m'avait fortement mise en appétit.

On connaît la puissance de frappe de Stage, après Cabaret, Le Roi Lion. Zorro, Mamma Mia! Sister Act et La Belle et la Bête, surfant sur la vague Twilight, voici que le groupe s'attaque aux vampires.

Résultat impressionnant, spectaculaire au-delà des mots ! Une débauche de couleurs, de mouvements, de sons. La magie du spectacle dans ce qu'elle peut avoir de plus insensée.

Quel visuel ! Tout est colossal, les décors, les costumes, l'interprétation, la musique, les jeux de lumière fabuleux, tout nous emporte dans un véritable tourbillon et on imagine avec admiration le travail que cela représente, le ballet qui doit s'orchestrer aussi en coulisses, avec les déplacements  de ces décors si grands, monumentaux,  si impressionnants et les  nombreux changements de costumes et de maquillages des comédiens.

Plaisir des yeux mais aussi de l'oreille avec des  voix magnifiques, bravo à tous particulièrement David Alexis, remarquable professeur Abronsius (à la diction époustouflante sur les chansons « Logique est la science » et « La bibliothèque »),   sur les musiques agréables à l'oreille, parfois tendres parfois rock, du compositeur Jim Steinman dont le célèbre succès de Bonnie Tyler « Total Eclipse Of The Heart » réécrite ici pour un superbe duo.

Mais le plus éblouissant,  ce sont les ballets, une merveille de précision et de technicité, en particulier ceux de la deuxième partie, avec d'impressionnants mouvements d'ensemble chorégraphiés par Dennis Callahan et interprétés avec virtuosité par des danseurs véritables acrobates.

Le spectacle vivant porté à son sommet avec un luxe de détails, une débauche de moyens utilisés à la perfection, qui ne sont pas là, en « cache misère », une production énorme pour un budget certainement colossal mais le rêve n'a pas de prix !

Féériques les projections qui nous transportent en Transylvanie sous la neige alors que se dresse comme un immense vaisseau  au bout d'un chemin tortueux un château des plus gothiques.

Superbe l'auberge, qui tourne sur elle-même pour qu'on en voie soit l'intérieur sur deux étages soit l'extérieur.

Absolument renversant l'intérieur du château d'un gothisme flamboyant.

Chatoyants même lorsqu'ils sont en lambeaux les costumes très travaillés et en grand nombre  réalisés avec un souci du détail remarquable, perruques et autres  crocs de vampire.

Remarquable  la scène du miroir dans lequel les vampires ne peuvent se refléter.

Et exceptionnelle, à donner la chair de poule, la séquence du cimetière où les vampires sortent de leurs tombes pour un fantasmagorique ballet.

Et très prenant le final où brusquement le plateau est vide, noir, plus de maison, plus de château, seuls les vampires partant à la conquête du monde.

Oui vraiment un magnifique spectacle qui a laissé visiblement le public sous le charme, scotché à son fauteuil, yeux grands ouverts d'admiration comme des enfants émerveillés, un public qui s'il est friand de comédies musicales, se retrouve particulièrement gâté en cette rentrée prolifique.

Le musical aurait-il en fin sa place en France ?

Nicole Bourbon

 

Le bal des vampires

Metteur en scène Roman Polanski
Auteur du livret et des paroles Michael Kunze
Compositeur Jim Steinman
Chorégraphe Dennis Callahan
Scénographe William Dudley
Créatrice costumes Sue Blane
Créateur lumière Hugh Vanstone
Metteur en scène associé Cornelius Baltus
Supervision musicale, arrangements
et orchestration Michael Reed
Concepteur son Thomas Strebel
Adaptation des chansons et du livret musical Nicolas Nebot

Adaptateur des textes parlés Ludovic-Alexandre Vidal
Metteur en scène résident Véronique Bandelier
Directeur musical résident Stan Cramer
Producteur exécutif Éric Loustau-Carrère
Directeur de casting Rabah Aliouane

Avec :
David Alexis : Professeur Abronsius
Sinan Bertrand : Herbert Von Krolock
Moniek Boersma : Magda
Daniele-Carta-Mantiglia : Alfred
Rafaelle-Cohen : Sarah
Stéphane Métro : Comte Von Krolock
Guillaume-Geoffroy : Koukol
Solange Milhaud : Rebecca
Pierre-Samuel : Chagal, (Doublure Professeur Abronsius)

 

Mis en ligne le 16 octobre 2014

Actualisé le 28 avril 2015

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