RENCONTRE AVEC LUDOVIC ALEXANDRE VIDAL, ET DAVID ALEXIS
Théatre Mogador
25 Rue de Mogador
75009 Paris
01 53 32 32 32
Jusqu'au 31 janvier 2015
Du mardi au samedi à 20h00
Matinées samedi et dimanche à 15h00
Ludovic-Alexandre Vidal et David Alexis
Quand on rencontre ceux qui travaillent sur le spectacle, ils sont unanimes : c'est fabuleux d'être sur un tel projet, avec des gens d'une telle qualité professionnelle.
« Ce sont tous des experts dans leur domaine, c'est passionnant, magique, et c'est hyper motivant, nous confie Ludovic-Alexandre Vidal qui a travaillé sur l'adaptation des textes avec Nicolas Nebot.
Avec Nicolas, on en est à notre troisième collaboration, après Sister Act et La belle et le bête. Ça donne une double sensibilité, une double vision sur notre travail.
On se connait bien, on a une véritable complicité, donc on gagne en temps et en efficacité, on se parle sans barrière, on peut tout se dire. On a des cultures et des références similaires.
Les parties parlées et chantées sont à un prorata de 15/85 environ, mais on intervient aussi sur la partie de l'autre, tout est tellement imbriqué. On a d'ailleurs souvent les mêmes idées ! »
Il nous en dit un peu plus sur ce travail d'adaptateur pas très connu du public.
« Il ne s'agit pas de faire une traduction, Nicolas d'ailleurs ne connaît pas l'allemand, langue du livret d'origine et moi j'en avais juste des notions scolaires.
On travaille sur le thème, les sentiments qui doivent s'exprimer, l'accord avec la musique, le respect des accents toniques, il faut marier la musique des notes à celle des mots. Et surtout avoir une idée exacte du message à envoyer, ne pas perdre la théâtralité.
Et puis le matériel de base n'est pas n'importe quoi, c'est quand même le film de Roman Polanski ! »
Même son de cloche chez David Alexis, qui interprète le professeur Abronsius.
« Être mis en scène par Roman c'est prodigieux, il sait exactement ce qu'il veut, il intervient sur le plateau pour donner ses indications, il pourrait jouer tous les rôles. Il est méticuleux, il précise le moindre geste, il nous accompagne vraiment. Après quand on maîtrise tout ça, il nous laisse une certaine liberté, il nous lâche. Moi je me suis concentré sur le fait que je dois croire réellement que les vampires nous entourent pour atteindre la vérité du personnage. »
Comment a-t-il appréhendé ce rôle ?
« Quand j'ai su que j'allais jouer Abronsius, j'étais fou de joie. Et puis j'ai reçu le livret, Et j'ai découvert un rôle très physique, j'accomplis de véritables prouesses, avoir une certaine folie. »
Et là où il impressionne indéniablement le public, c'est lorsqu'il chante « Logique est la science » et « La bibliothèque », qui sont toutes deux une vraie logorrhée verbale, qui demande une mémorisation parfaite et un débit ultra rapide tout en conservant une diction audible !
« J'ai commencé lentement, puis de plus en plus vite, avec des moyens mnémotechniques. J'y ai passé tout l'été ! »
Et puis une fois sur le terrain, s'habituer à chanter flanqué d'une épaisse et longue moustache et surtout prendre ses marques dans les décors.
« Les décors sont monstrueux, on doit savoir exactement où on va et à quel moment, c'est millimétré, sinon on risque l'accident. Mais j'ai retrouvé avec plaisir mes racines, je viens du Music Hall, qui est une excellente école. »
Le moment des interviews se termine, il leur faut retrouver les coulisses avant dans quelques heures emmener un nouveau public dans le monde des vampires.
Nicole Bourbon