Entête

UNE LEÇON D'HISTOIRE DE FRANCE III – La Révolution

 

Théâtre de Poche-Montparnasse
75 boulevard du Montparnasse
75006 Paris

Jusqu’au 5 janvier 2026
le lundi à 19h

 

loupePhoto Pascal Gely 

 

Un souffle épique… pour une prestation flamboyante !

 

Maxime d’Aboville nous avait déjà ébloui par son interprétation aussi originale que magistrale de ses deux premières Leçons d’Histoire de L’An Mil à Jeanne d’Arc puis De 1515 au Roi-Soleil (qu’il reprend cette saison).

Là il nous envoûte en incarnant avec une intensité époustouflante les principaux personnages de        La Révolution, l’épisode le plus fascinant de l’histoire de France à travers d’illustres plumes du XIXe siècle : Victor Hugo, Michelet, Alexandre Dumas, Lamartine pour lequel « Ces cinq années sont cinq siècles pour la France. » Viennent s’ajouter des discours d’assemblée qui sont de vrais chefs-d’œuvre d’éloquence dont notre artiste s’empare avec maestria et virtuosité.

Plongé dans la pénombre, l’écrin du petit Théâtre de Poche s’illumine tout à coup de mille feux et retentit de bruits assourdissants… Place de La Bastille, 14 juillet 1789,  nous sommes immergés au milieu de la foule haineuse et enivrée ; au milieu des brasiers de feu, retentissent les coups de canon, le chambard de l’artillerie, les fusillades, les hurlements du peuple qui se précipite pour ramasser ses morts et ses blessés… Puis cent mille hommes jettent enfin une immense clameur « qui s’élance sur la France comme un aigle aux ailes rapides : La Bastille est prise ! »

Clap ! Au-dessus de ce grand mouvement, sans se laisser distraire par quelque perturbation, l’Assemblée Nationale, sereine, pensait, méditait… Le 4 août 1789 à 2h du matin, l’aube qui commença bientôt était celle de la liberté ! La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen était votée dans un beau style clair, élégant et précis… Rarement les semailles avaient muri aussi vite qu’en cet été 1789 !

Se succèdent alors, tambour battant, des événements marquants que nous fait vivre avec une ardeur exaltée et une impétuosité fougueuse notre « Troubadour » passionné : Valmy avec l’artillerie française, commandée par le général François-Marie d’Aboville qui écrase les colonnes prussiennes,                                                          le procès de Louis XVI, la Terreur… La performance du charismatique Maxime d’Aboville devient alors prodigieuse lorsqu’il déclame le discours de Danton face à ses juges ou celui de Robespierre qui décrète la Fête de l’Être suprême… Il transcende les orateurs pour tenter d’atteindre l’acmé de l’humanité universelle ! La cause sublime le verbe…

Puis les héros sont des tyrans à abattre. « Il y a l’injustice et la haine au nom de l’égalité. Il y a la prison et les fers au nom de la liberté. » Comme le dit joliment Sylvain Tesson dans sa préface…

Peu de jours après Thermidor, Paris redevint très gai ; il y eut famine, il est vrai, mais les spectacles faisaient salle comble, avec des laquais qui ouvraient les portes des voitures…

À peine vingt-et-un mois plus tard, le général Bonaparte entrait dans Milan et apprenait au monde qu’après tant de siècles César et Alexandre avaient un successeur !

Il est nécessaire d’aller admirer ce spectacle et de goûter ce moment d’une rare acuité qui « a de fortes résonnances sur notre actualité, sur ce climat insurrectionnel que nous sentons depuis quelques années, et plus profondément encore sur notre identité », selon les propres mots de notre Professeur de rêve qui domine la scène et magnifie la pédagogie…

Anne Revanne

 

Une leçon d'histoire de France III – La Révolution

D’après Hugo, Michelet, Dumas, Lamartine…

De et par Maxime D’Aboville

Mise en scène Damien Bricoteaux
Création sonore : Aurélien Cros