DON QUICHOTTE OU PRESQUE…

Au Théâtre Darius Milhaud
80, allée Darius Milhaud
75019 Paris

Jeudi 17 mai à 21h00, samedi 19 mai à 20h00

 

au festival OFF d'Avignon

Théâtre Carnot
16 rue Carnot
84000 Avignon

Du 6 au 29 juillet à 13h20

 

Don Quichotte ou presque… loupePhoto © Wilfried Kufferath

Ambiance mille et une nuits, un conteur à Fez se fait interpeller par Cervantès. Puis Alonso Quichano, alias Don Quichotte, arrive, et comme il veut à tout prix devenir un super chevalier, il part s’inventer des épreuves et des aventures, voire un amour hypothétique, malgré les protestations de sa nièce, fort contrariée.

Voilà le célèbre ouvrage de Cervantès détourné et déjanté par une jeune femme audacieuse Francisca Rosell-Garcia.

Le parcours ne s’annonce pas simple, car les époques sont (em)brouillées et se mélangent à souhait et au gré de ces quatre gars et une fille, décalés un max ! À l’image d’un certain homme de la Mancha, ils sont fous ou presque… Les comédiens passent d’un personnage à l’autre et n’ont pas peur de se mettre en danger : décalés, désaxés, déjantés, ils se jouent de l’absurde et n’ont pas peur du ridicule. Ce qui explique peut-être pourquoi le public met du temps à intégrer leur univers improbable. Mais une fois le pas franchi, aucune inquiétude à avoir, tout se passe bien. Respirez un bon coup, lâchez prise, et libérez-vous de toute logique !

La farce explose et fuse dans tous les sens, jeux de mots à foison, clins d’œil à chaque tournure de phrase, théâtre dans le théâtre à l’occasion, c’est du show, la salle est sollicitée et se laisse faire, complice. Dommage que les rangs soient clairsemés, c’est le genre de spectacle où le public doit répondre en masse pour que ça fonctionne à plein. Souhaitons-leur que ce soit vite le cas, ils le méritent.

Pas de répit, tout y passe, allusions à la pub, à la télé, aux actualités politiques, c’est tellement osé, désinhibé, déluré, décomplexé, déphasé, qu’il est impossible de résister. En particulier à Noam Cartozo,, qui est tour à tour Miguel de Cervantes, coq, mafioso, curé, aubergiste nymphomane, et s’en amuse visiblement. Les costumes sont sympathiques, les accessoires insolites. Les montures sont imaginaires, comme les éoliennes en guise de géants moulins à vent. La musique est joyeuse et entrainante, de Bomba àHighway to Hell. Pour finir avec une tirade déclamée à la Martin Luther King par un Don Quichotte inspiré. À l’image de cette parodie d’idéal, idéale pour déstresser, souriez, oh yeah !

Luana Kim et Nicole Bourbon

 

Don Quichotte ou presque...

DeMiguel de Cervantès
Adaptation et mise en scène Francisca Rosell-Garcia

Avec en alternance :
Noam Cartozo, Philippe Colo, Bruno Argence et Francisca Rosell

 

Mis en ligne le 14 mars 2016

Actualisé le 10 mai 2018