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DU VENT DANS LES BRANCHES DE SASSAFRAS |
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Théâtre du Ranelagh
Du vent dans les branches de sassafras, pièce que je viens de redécouvrir avec un plaisir extrême au Théâtre du Ranelagh, a été écrite en 1966 par notre nonagénaire et illustre fringant René de Obaldia. Cette pièce est unique dans son genre. Faut-il rappeler que le rôle de Rockefeller a été interprété par deux très grands comédiens, j'ai nommé Michel Simon et Jean Gabin. C'est un western, raconté avec brio, d'un humour décapant, et non dénué d'émotion. Les amoureux du genre seront forcément conquis. C'est l'histoire d'une famille de fermiers fauchés du Kentucky, les Rockefeller. Il y a tout d'abord le Père le dur à cuire, sa tendre Caroline, son épouse qui lit dans la boule de cristal et ses deux enfants l'incorrigible Tom et sa sur Pamela qui a du « potentiel ». À cette famille s'ajoutent dans un premier temps le Docteur Butler alcoolique invétéré, Miriam prostituée au grand cur surnommée « Petit coup sûr » et Carlos, shérif de son état.
La brave Madame Rockefeller découvre dans sa boule de cristal que le terrible chef Comanche œil de Lynx a rasé Pancho City et menace la famille. Il se barricade, le ranch est encerclé et assiégé par les indiens. Mais je n'en dirai pas plus sur l'histoire ! Tout d'abord je tiens à féliciter Monsieur Thomas le Douarec pour sa mise en scène au « couteau ». Quelle inventivité, quelle ingéniosité. Quelles petites trouvailles d'ailleurs que je ne révèlerai pas et que je vous laisserai découvrir. Quoi qu'il en soit, çà déménage.
Les comédiens ne sont pas en reste, tous aussi géniaux les uns que les autres. Le décor est soigné, les bruitages insolites. La mise en lumière et les effets superbes. Les costumes adaptés sans aucune faute de goût. Il ressortait visuellement un grand esthétisme. Dès le démarrage de la pièce, le ton est donné, l'atmosphère est là. Et bien là. On a vraiment l'impression d'être près, voire projeté dans cette famille du Kentucky. Un petit bémol : si j'avais une toute petite chose à déplorer, c'est la petite partie chantée avec le micro, qui ne se justifie pas à mon goût. Cette pièce est UNIQUE et JUBILATOIRE. Quand on a un texte comme cette pièce écrite par Monsieur de Obaldia et une troupe qui montre un professionnalisme certain, comprenant que le théâtre ce n'est pas seulement qu'un jeu d'acteur mais aussi tout ce qui va autour... décor, costumes, musique et lumière, on y court et on en re-demande. Bref vous l'avez compris, s'il y a une pièce à voir sur PARIS c'est bien celle-ci. Une réussite.
Katia Verba
Du vent dans les branches de Sassafras de René de Obaldia Mise en scène Thomas le Douarec Assisté de Michèle Bourdet et Philippe Maymat Lumière : Pascal Noël Costumes – Argi Alvez Décor – Claude Plet Musique – Mehdi Bourayou Avec Patrick PREJEAN – Isabelle TANAKIL – Michèle BOURDET – Marie LE CAM Charles CLEMENT – Philippe MAYMAT – Christian MULOT - Thomas le DOUAREC Medhi BOURAYOU
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