Au Lucernaire
53, rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
Réservation 01 42 22 26 50
Jusqu' au 9 octobre du mardi au samedi à 21h30
Site internet Lucernaire : www.lucernaire.fr
C'est tout d'abord une forme atypique que ce spectacle : 3 comédiens et 3 musiciennes pour une soirée d'une heure 25.
Présentée comme un cabaret, c'est donc une suite de chansons entrecoupées de textes ou sketchs qui établissent le lien et la cohésion de l'ensemble.
Le spectacle débute par une introduction musicale et chantée avec les trois musiciennes qui représentent un peu « la misère du monde ». Et le ton est donné d'entrée : on rit immédiatement. Un peu plus loin dans le déroulement, les comédiens nous joueront d'ailleurs toute la condescendance possible entendue ici ou là.
Et c'est bien toute la force de l'écriture à mon sens : on ose prononcer certains mots, on prend parti, on dénonce clairement et dans le désordre les travers de la politique, de l'économie, des jeux stupides, en bref, la plupart des sujets qui peuvent être sensibles de notre quotidien. Le politiquement correct n'est pas de mise ici !
Et l'air de rien, ce rire salvateur, et un peu satirique bien sûr, nous fait réfléchir, joignant l'agréable à l'utile.
Autour d'une scénographie sobre mais efficace, la mise en place est impeccable et le jeu très précis.
Mention spéciale à l'inventivité musicale des trois filles du groupe « Jazzelles », mais aussi à la complémentarité avec les voix des comédiens. On sent pour tous un vrai plaisir d'être là pour nous faire partager aussi parfois quelques blagues de gamins mal élevés et contents de l'être.
Une fois sorti, j'avais cette sensation d'avoir bien ri avec le plaisir de savoir pourquoi.
Jean-Michel Beugnet
Site internet spectacle: http://www.youtube.com/user/AuBonheurDesHommes
Auteurs : Jean-Marie Lecoq (textes) et Clarisse Catarino (Musiques)
Mise en scène : Jean-Marie Lecoq et Philippe Quillet
Distribution : Véronique Ataly, Christian Gaïtch, Jean-Marie Lecoq, et le groupe Diazz'Elles, Clarisse Catarino (accordéon), Anne Gouraud-Shrestha (contrebasse),
Eva Slongo (violon)
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