Stanislas FORIEL

20 ans de théâtre

 

Stanislas Foriel, figure de la scène lyonnaise, avait convié comédiens, élèves et public fidèle à fêter avec lui ses 20 ans de théâtre, avec sa compagnie à la Maison Ravier rebaptisée depuis peu Théâtre de Gerland.

La soirée fut à l'image de l'homme, conviviale et chaleureuse avec la projection d'un diaporama retraçant les grands moments vécus. Comme dans la vie, il y eut des instants drôles, d'autres plus émouvants et chacun prit grand plaisir à ce retour en arrière.

Il faut dire que Stanislas – Stan comme tous l'appellent – est l'amour du théâtre incarné, il fait tout, interprète, metteur en scène, auteur il touche à tout avec bonheur et surtout transmet à ses élèves – jeunes et moins jeunes – cette passion qui a dévoré sa vie.

Après une formation de trois ans au Conservatoire d'art dramatique de Lyon, Stanislas Foriel devient assistant de metteurs en scène comme Philippe Faure ou J-P. Lucet avant de se lancer seul. Depuis 1991, il a mis en scène douze créations, dont l'arrache-cœur, d'après Vian, l'Eternel mari d'après Dostoïevski, en divers lieux : Théâtre des Célestins, Théâtre de la Croix-Rousse, Théâtre de Bourg-en-Bresse, Festival d'Avignon et enfin la Maison Ravier intimement liée à son nom où il créera « Quand il embrasse un ange ».

Je me souviens quant à moi de la création qui m'avait le plus marqué : «  Celui qui cherche une étoile perdue dans la machine à laver » : Un homme, de 45 ans, désespéré  se retrouve plongé dans un monde fantastique avec face à lui... en chair et en os... son propre doudou !

Pièce où s'exprimaient toute la sensibilité, l'humour, la poésie de Stanislas, merveilleusement servis par les comédiens Jean-Marc Fort et Jacques Pabst.

Tous étaient là heureux et émus et prolongèrent le plaisir des retrouvailles autour d'un buffet collectif après les différentes anecdotes qui révélèrent les différentes facettes d'un homme de talent et de cœur.

 

Nicole Bourbon