SONNETS
Maison de la Culture d’Amiens
Place Léon Gontier
80006 Amiens
Tél. 03 22 97 79 77
Jusqu’au 16 décembre 2016
jeudi à 19h30, vendredi à 20h30
Puis théâtre de Caen du 27 au 29 janvier 2017
Nous voilà très chaleureusement accueillis à la Maison de la Culture d’Amiens. Nous y sommes venus retrouver Shakespeare, nous allons dans l’une des nombreuses salles.
Dans la quasi obscurité, nous distinguons un monticule de terre brune, jonché de fleurs coupées, qui se dresse au milieu de la scène. Une jeune femme y rampe et craque une allumette, allume une bougie à la flamme vive, puis déclame l’ombre, la nuit, le rêve et l’amour. Le texte est magnifique. Un homme au luth la rejoint en y mêlant les sons envoûtants de son instrument. L’ambiance est crée, agréable, un brin nostalgique, incontournablement poético-romantique. Ensemble, ils continuent à s’écouter, chanter, parler, l’amour, la mort, la vie, la nature, l’éphémère, la beauté dont Shakespeare dit qu’elle "vit et meurt comme les fleurs".
L’atmosphère est intéressante, le mariage des textes, sublimes, et de la musique d’époque, est heureux. La comédienne a une voix claire et beaucoup de grâce et de sensibilité, ses pas de danse sont esthétiques. Le musicien fait joliment vibrer ses cordes, mais devrait se contenter de celles du luth, pas les siennes, pas les vocales.
L’ensemble… ne l’est pas toujours… car par moments hésitant, bancal, instable, glissant sur cette terre qui n’en finit pas de s’éparpiller. Les intentions, les lumières, la mise en scène, mériterait un nouveau regard, plus profond, qui nous permettrait de profiter pleinement du doux entrelacement de la pureté des textes avec le bercement des mélodies mélancoliques.
Luana Kim
Sonnets
De : William Shakespeare, John Dowland
Traduction : Raphaël Meltz, Louise Moaty
Mise en scène : Louise Moaty
Avec : Louise Moaty, Romain Falik (en alternance)
Conception musicale : Thomas Dunford
Scénographie : Louise Moaty, Christophe Naillet
Costumes : Julia Brochier
Création lumières : Christophe Naillet
Chorégraphie : Gudrun Skamletz
Mis en ligne le 15 décembre 2016