À l’auditorium Jean Moulin
971 chemin des Estourans
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Clôture du 15° Festival andalou
Par une Noche de Arte Flamenco qui restera dans les mémoires

Une salle archi-comble où de nombreux descendants d’immigrés espagnols trépignaient déjà une demi-heure avant le spectacle.
Luis de la carrasca et ses fidèles compagnons Jose Luis Dominguez à la guitare toujours aussi parfait, Kadu Gomez au cajon, Anna Perez et Kuky Santiago à la danse avaient invité deux danseurs remarquables.
Cristina Hall une américaine de San Francisco installée depuis quinze ans à Séville, frêle jeune femme qui a proposé une danse assez classique avec une belle virtuosité et beaucoup de dynamisme. Elle a un parcours intéressant, ancienne violoniste happée par le flamenco ce qui l’amènera à s’installer à Séville. Elle y sera formée par les plus grands danseurs de la discipline puis partira dans de nombreuses tournées dans le monde. 
Autre invité Carlos Carbonell un danseur né à Cadix et formé lui aussi par les plus grands, a derrière lui déjà un beau palmarès de danseur. Il danse tout en force et souplesse dans un répertoire classique où il sait poser quelques pointes d’humour.
En première partie, Silvan Stancel, jeune professeur de français roumain passionné de flamenco a chanté ses chansons et dit ses poèmes, beau moment de poésie dont on aurait aimé comprendre les texte roumains des poèmes . 
La soirée fut magique, poussée par les applaudissements nourris des spectateurs le groupe est allé jusqu’au bout de ses limites dans une série de chants et danses sur un tempo endiablé.
À remarquer le taconeo de Kuky Santiago qui est toujours aussi époustouflant.
Luis de la Carrasca a poussé encore plus loin sa création, on voit qu’il trouve sans cesse de nouveaux courants pour le porter, de nouvelles inspirations, de nouveaux chants.
Beau moment d’humour que sa chanson où il a envoyé des bonbons à toute l’assistance, mais aussi
moment intense que cette complainte à la forge dans la grande lignée du répertoire du Cabrero.
Luis de la Carrasca devient une référence internationale dans le flamenco, il garde bien ancrées les traditions et s’autorise aussi des nouvelles voies donnant ainsi un flamenco évolutif.
Une soirée qui marque le 15° festival andalou, une belle réussite de l’association Alhambra.

Jean Michel Gautier