FESTIVAL ANDALOU
Théâtre du Balcon
38 rue Guillaume Puy
84000 Avignon
04 90 85 00 80
Le 18 mars 2016
Une grande première du Festival andalou
Le Trio Javier Paxarino... que du bonheur.
Soirée au Théâtre du Balcon avec un groupe d’exception le Trio Javier Paxarino. Luis de la Carrasca les a découverts lors d’un festival à Budapest et a eu un énorme coup de cœur, il a voulu tout de suite les faire venir en France.
Javier Paxarino n’est pas un débutant, il a travaillé avec les plus grands musiciens d’Espagne comme Joaquim Sabina et Victor Manuel et surtout il a joué et composé dans bien des genres et pour des réalisateurs exceptionnels comme Julio Medem dont on avait adoré le film « L’Écureuil rouge » présenté au festival international de cinéma de San Sébastien. Il prend ses bases dans la musique traditionnelle en s’appuyant sur les influences musulmanes, juives et chrétiennes fortement implantées dans le Grenade de son enfance. Puis par la suite il aborde la musique ethnique du Maghreb, mais aussi la musique rock et bien sur la musique jazz. Il a participé à la création du groupe mythique Radio Tarifa, une référence dans la musique méditerranéenne. Toutes ces influences bien digérées donnent une musique aboutie dans ce que l’on appelle la musique fusion.
Il joue de divers saxos altos et ténors et de flûtes avec un brio exceptionnel, une virtuosité sans faille. Sur scène il est accompagné par un guitariste et joueur de laud d’une grande dextérité, Josette Ordonez et d’un percussionniste Manuel de Lucena à la cadence impeccable, à l’aisance remarquable, tant à la batterie qu’aux percussions africaines, derbuka comme djembé.
Cela donne une formation bien rôdée qui peut se permettre des improvisations et des solos admirables.
Javier a pu nous montrer l’étendue de sa dextérité dans des œuvres aussi diverses qui lui ont été inspirées par des sujets aussi variés que la Palestine ou sa fille.
La Méditerranée vibrait par tous ses pores dans la salle du Balcon, et nous transportait au travers de morceaux aussi forts les uns que les autres sur des rives où le sable est encore chaud, où la ligne d’horizon est incertaine, où nos pas sont freinés par une langueur excessive.
Une musique de passerelles entre les peuples, entre les cultures dont on a bien besoin en ces moments difficiles du XXIème siècle. Où bien des gens doivent quitter leurs racines, leur terre et leur culture.
Un trio qui doit figurer dans toutes les collections de disques, une musique dont on ne se lasse pas.
Jean Michel Gautier
Mis en ligne le 20 mars 2016