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THE CARDINALS |
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au Théâtre D'O Domaine d'O 178 rue de la carrièrasse 34090 Montpellier) les 8, 9, 10 Février à 19h, les 11 et 12 Février à 20h30. De par leurs formes originales ou leurs nouveautés, certaines pièces dès leurs annonces attisent notre curiosité. The Cardinals ne fait pas exception à cette règle. Ces particularités peuvent souvent entraîner une hésitation à aller voir ces pièces car le risque d'être déçu, par la différence entre l'image mentale de nos attentes et la réalisation, est présent. Dans cette pièce, on ne croise aucune déception, bien au contraire. Proposer au spectateurs une théâtre de marionnette sans marionnette est assez inattendu. Pourtant, la réussite est là. Les poupées inanimées sont remplacées par des acteurs silencieux et par une scénographie époustouflante de beauté et d'ingéniosité. Ça bouge dans tous les sens et on voyage sur l'histoire de la bible et du catholicisme, au rythme des différents tableaux proposés. Le seul point noir se situe justement ici. Mis à part le titre des différentes séquences qui nous sont données en latin, nous faisant ainsi exhumer des notions lointaines d'une langue morte, aucune indication ne nous est livrée. Si vous n'avez aucune connaissance de la Bible et principalement de sa trame narrative, vous risquez de passer complètement à côté de ce spectacle et de vous ennuyer d'une manière assez abyssale car vous ne comprendrez pas grand chose. C'est vraiment regrettable car cette forme de théâtre est très accessible mais malheureusement réservé à une espèce d'initiés culturels. Malgré ce point noir, il n'y a rien a redire. Stan's Cafe nous fait revivre avec autant d'humour la naissance du Christ que sa crucifixion ou bien encore les croisades. Certes l'humour est « so british » mais cela ne gâche rien au plaisir. L'ingéniosité et le talent sont au rendez vous. Même le fait que l'espace scénique autour de ce théâtre de marionnettes soit totalement à vue, nous montrant ainsi les acteurs s'activant pour changer les décors, les accessoires et les costumes, ne fait que rajouter une touche de théâtre pour parfaire l'univers proposé. Dans ce spectacle, tout est fin et travaillé. On prend plaisir à découvrir une forme originale de théâtre. Le fait que la musique remplace le verbe ne gêne aucunement et ne pervertit en rien la théâtralité de cette pièce. De plus, le dernier tableau est surprenant et donne tout son sel à ce spectacle. Pour des raisons évidentes, je ne vous en dévoilerai pas plus mais ce feu d'artifice de sens, de symbole et de messages à la fois engagés et le plus objectifs possible, nous mène simplement et littéralement à une extase théâtrale. On ne peut donc que conseiller cette petite perle même si une remise à niveau culturelle autour de la religion catholique, et plus particulièrement de l'ancien et du nouveau testament, peut malheureusement s'avérer vitale pour le bon déroulement de ce spectacle.
Florian Gosselin
Conception et mise en scène : James Yarker Avec : Gerard Bell, Rochi Rampai, Graeme Rose et Craig Stephens Musique : Richard Chew Lumières : Paul Arvidson Costumes : Kay Wilton avec Stan's Cafe Scénographie : Miguel Angel Giglio Bravo avec Stan's Cafe Accessoires : Harry Trow
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