En tournée

Les 13 et 14 août 2015 à 21h à "Le Quai du Rire"
16 quai de rive neuve, 13007 Marseille.

Le 15 août 2015 à 19h au "Satellit Café"
rond point de la Mirandole, 42300 Villerest.

 

Photo Yannick Bernès 

La groupie du pianiste… Diego… Le paradis blanc… Je veux chanter pour ceux qui sont loin de chez eux… Que c’est bon d’entendre du Michel Berger ! Que c’est bon de réentendre ces paroles limpides sur des mélodies si belles qu’elles n’ont pas pris une ride. Faut dire que les Princes des villes, ces quatre jeunes musiciens et chanteurs qui redonnent vie à quelques morceaux phare du répertoire de l’artiste, sont à la hauteur de l’hommage qu’ils rendent à leur idole. Ils font tellement corps avec cette musique que les « gens du métier » qui ont travaillé avec Michel Berger les encouragent, notamment son ancien attaché de presse Grégoire Colard qui n’hésite pas à les rejoindre sur scène. Et c’est cette présence, il faut l’avouer, qui a motivé ma venue. Comment cette figure emblématique du milieu du disque des années 80/90 allait-elle s’inscrire dans ce concert ?

 Proche du chanteur pendant près de vingt ans, Grégoire Colard le connaissait parfaitement et sa participation m’intriguait. Cette touche personnelle faisait indubitablement la différence avec un autre groupe qui aurait fait des reprises car jouer du Michel Berger c’est jouer sur du velours ! C’est comme du Mozart, c’est indémodable ! Et pour un coup d’essai (trois dates à Paris en juin), c’est prometteur ! Intervenant au bout de trois morceaux, Grégoire Colard nous fait rentrer dans l’intimité de l’artiste en racontant les circonstances de plusieurs compositions. Par exemple, il évoque les échanges épistolaires que s’envoyaient Michel Berger et Véronique Sanson à travers leurs chansons.

Autre exemple, celui qui apprend l’insistance de charme de France Gall pour chanter « Diego » dès qu’elle entend les premières notes… « Si maman si » est un message à la propre mère du chanteur et ainsi de suite...

Les anecdotes de Grégoire ne manquent pas, dix-huit ans de carrière commune créent des liens ! Et si ces confidences éclairent une face cachée de l’artiste et nous émeuvent, on ne peut s’empêcher de se demander comment le pudique Michel Berger aurait réagi à la narration publique des coulisses de sa vie… Le dosage entre confidences et respect de l’artiste est un art difficile et Grégoire Colard, très à l’aise sur scène, s’efforce de trouver le bon équilibre.

En tout cas, la formule, en voie d’affinage, fonctionne d’ores et déjà et les soutiens se manifestent. Ce soir là au théâtre de dix heures à Paris, Renaud Hantson (le Ziggy de l’opéra rock Starmania) était dans la salle et n’a pas hésité à rejoindre les Princes des Villes pour chanter. Plébiscité à Paris, le spectacle part en tournée en France pour le bonheur des nombreux afficionados de Michel Berger qui, comme moi, n’auront qu’une envie en rentrant chez eux : réécouter l’original encore et encore !

Patricia Lacan-Martin

 

Au cœur de Michel Berger

avec Grégoire Colard et les Princes des Villes