Comme tous les ans depuis 2008, le Point Virgule, toujours dans l'optique de faire découvrir de nouveaux talents, réunit pour trois soirées consécutives ceux qui ont été ses coups de cœur de l'année dans les salles mythiques de Paris, L'Olympia et Bobino.

Cette année, c'étaient Ben, Fary, Antoine Schoumsky, Christine Berrou, Marc-Antoine Le Bret, Farid Chamekh, Céline Lefèvre, Vérino, Tano, Bouchra qui étaient proposés à un public venu en grand nombre.

Ils étaient donc dix, tous jeunes, sympathiques, avec déjà comme on dit « du métier ».

Rien à dire sur la forme. Une indéniable présence, de l'aisance, un contact facile avec les spectateurs, voilà des atouts certains, qu'ils possèdent tous et qu'ils utilisent dans un spectacle bien construit et très maîtrisé avec un Ben parfait en maître de cérémonie.

Là où je suis moins emballée, c'est sur le fond.

Un florilège de stand-up, pas de texte vraiment surprenant, tous abordent peu ou prou les mêmes sujets avec la même méthode, à part quelques légères exceptions, en gros « balancer des vannes » sur les juifs, les noirs, les arabes, les homos ou nous parler de leurs vies, de leurs expériences, de leurs galères.

Un éclair toutefois dans la soirée : le cours de hip hop de Céline Lefèvre, un vrai vent de fraîcheur.

On a vite l'impression de tourner en rond, d'entendre la même chose, sans grande originalité ni vraie provocation ni travail recherché d'écriture. Il ne suffit pas de prononcer les mots « bite ou fiotte » pour être provocateur !

Pourtant, entre la crise sociale, la crise économique, la crise politique,  Dieu sait qu'il y aurait matière à écrire.

La relève des Devos, Bedos, Desprosges, Coluche est encore loin d'être assurée. Dommage car le potentiel est là, ils ont tous ce qu'il faut pour tenir la scène. Manquent des auteurs.

Nicole Bourbon

 

Le point virgule fait l'Olympia et Bobino

Avec  Ben, Fary, Antoine Schoumsky, Christine Berrou, Marc-Antoine Le Bret, Farid Chamekh, Céline Lefèvre, Vérino, Tano, Bouchra