Espace Roseau Teinturiers
45 rue des teinturiers
84000 Avignon
04 90 03 28 75

À 13h55
du  5 au 28 juillet

 

 

Une simple baignade
mais pas un bol de fraîcheur

 

Elle est seule chez elle au bord de la mer, la plage nous ouvre les bras, arrive un homme, son ex-mari. L’accueil n'est pas ses plus chaleureux, mais peu à peu la situation se détend, on apprend qu'ils s'aimaient passionnément jusqu'au jour où tout a basculé pour eux, leur amour est emporté par une déferlante, leur fils disparaît et engloutit tout leur amour.

C'est une pièce sur la disparition d'un être proche qui reste dans le thème de la perte sans jamais aborder la plainte. Il y a un violent manque, qui engloutit leur amour, car pour se protéger ils sacrifient leur relation espérant colmater les brèches

Ils sont forts tous les deux, capables d'analyser une situation, de faire la part des choses, de rester dans le cap. À part leur amour qui ne tient pas le choc, cette disparition fait table rase de leur amour.

Ils vont chacun de leur côté poursuivre leur vie, comme si la séparation leur permet d'avancer à nouveau, d'envisager une autre vie. Comme si cette situation leur permet d'oublier, de mettre de côté cette si grande disparition.

Dans un décor agréable de vacances baignées de soleil au bord de la mer Nathalie Mann et Hugues Leforestier se retrouvent après deux énormes succès « Brigade financière » et « Le Projet Poutine ». Ils fonctionnent très bien ensemble à nouveau dans cette nouvelle pièce de Maria Ducceschi qui est assurément dans un registre différent des deux précédentes.

La mise en scène de Pascal Faber est fluide, tout est très naturel, on est dans une réalité jouée.

On suit les personnages facilement, dans leur peine et leur tentative de construction nouvelle.

Les deux comédiens sont extraordinaires dans un réalisme absolu, ils portent la pièce de bout en bout pour nous déposer tendrement à la fin. Du très beau travail.

Jean Michel Gautier

 

Une simple baignade

par la compagnie Fracasse
de Maria Ducceschi
mise en scène de Pascal Faber

avec Nathalie Mann et Hugues Leforestier

lumières Sébastien Lanoue

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