SOUS LES JUPES
Théâtre Du Rempart
à 17h25
du 6 au 29 juillet
Une pièce de théâtre au titre désastreux et ambigu
mais pourtant si intéressante
C'est l'histoire de trois générations de femmes qui travaillent dans une entreprise de transport routier. Alors on a la référence à la jupe avec les camions, mais malgré cela ils ont ajouté une affiche où sont alignées les jambes des filles en question... là ça vole bas.
Pourtant l'histoire est belle, rebondissante, avec des imprévus, des surprises et trois femmes qui chacune sont un stéréotype de la femme moderne dynamique et féministe.
La plus âgée, Christiane, incarnée par Élisabeth Wiener qu'on ne présente plus tant son CV est lourd tant au cinéma qu'au théâtre et puis ensuite dans la musique. Elle joue la secrétaire en chef, plaque tournante de toutes les décisions, dont on apprend qu’elle est à l'origine de l’entreprise. Avec beaucoup d'humour et de professionnalisme elle apporte une touche de poésie dans le récit.
Valérie, la quarantaine, Marlène Noël, la pétulante directrice de la boîte est une femme libre, qui vit sa vie avec passion mais ne s’embarrasse pas de bonhomme, elle fonce et sure de son sex-appeal va de conquêtes en conquêtes.
Puis arrive la dernière, Élisa Birsel, une stagiaire de vingt ans qui ne s'en laisse pas conter mais apporte un grain de folie dans l'entreprise de transport. Élisa est bluffante dans son rôle. Sa malice et son humour vont nous embarquer
Il y a une histoire de miroir qu'on peut laisser de côté car sans grand intérêt... Tout va résider dans ce qu'on apprendra peu à peu et qui va donner un autre éclat au récit.
C'est tonique, enlevé, drôle… Les féministes seront bien servies et adoreront, les autres aussi car il n'y a pas de banderoles ni des propos virulents. Tout est dans la délicatesse des mots et des situations.
Tout va se dérouler dans le bureau de ces trois spécimens de femmes dans une joyeuse ambiance communicative.
Jean Michel Gautier
Sous les jupes
de Philippe Elno
mise en scène par Marlène Noël
avec Élisa Birsel, Marlène Noël et Élisabeth Wiener
Mis en ligne le 22 juillet 2018