LODKA
Théâtre du Chêne Noir
à 10h
du 6 au 29 juillet
relâche 16 et 23
Lodka c'est à dire petit bateau
L'aventure de la création d'une pièce de théâtre
Avant que s'ouvre le rideau des détails ne nous laissent pas indifférents. L'oiseau sur le rideau de scène qui s'écroule avant l'ouverture, un vieil homme qui fait sonner une cloche annonçant le début de la représentation....
Le rideau s'ouvre sur une scène magnifique, grandiose... la mer avec un bateau... dedans deux indiennes rament poursuivies peu après par un crocodile.
La trame est posée mais pas pour longtemps, car l'auteur écrit sur la scène, le metteur en scène use les situations et les met à la poubelle aussi vite qu'elles sont écrites. Il faut alors que l'auteur fournisse un autre thème, une autre histoire, c'est sans cesse...
Alors c'est un ballet d'entrées et de sorties de costumes et de personnages, de situations en situations.
On pense tout de suite au cinéma muet, Charlie Chaplin, Buster Keaton, Harold Llyod c'est le même univers de poursuites, de chutes comme une quête impossible.
Autour de l'actrice chérie, son faire valoir, le metteur en scène aussi exigeant qu'incompétent, la scénariste plongée dans sa machine à écrire, et une foule de personnages dont le producteur et les accessoiristes.
Le rythme est échevelé, les scènes se succèdent en cascade dans des décors qui changent à toute vitesse. On est pris dans cette action, ce rythme, cette frénésie et on ressort épuisé.
C'est du théâtre dans le théâtre, en version film muet d'époque avec tous les ressorts.
Cette compagnie russe a beaucoup d'humour, un humour universel que les mots ont déserté. Les tableaux sont magnifiques... on a beaucoup aimé.
Jean Michel Gautier
Lodka
de et avec Olga Eliseeva, Alexander Gusarov, Yulla Sergeeva et Marina Makhaeva du théatre Semianyki
avec la participation de Natalia Parashkina
Mis en ligne le 14 juillet 2018