LE BALLON BLANC
Atelier 44
16h10
du 6 au 29 juillet
Le Ballon Blanc… de notre enfance
Une très belle histoire.
Il faut une belle maîtrise de l'écriture pour arriver à pondre une pièce qui fonctionne aussi bien pour les enfants que pour les parents. Pas de mièvrerie, pas de sirop qui dégouline, une belle histoire d’adulte qui va revivre son passé en pénétrant dans la maison de son enfance, tout va lui sauter au visage et raviver sa mémoire. C'est touchant, astucieux et esthétiquement réussi...
Grégoire Aubert l'auteur est ce personnage qui va sur les traces de son passé, un passé poétique, une tranche de vie pas si éloignée que cela du présent. La retrouvaille avec ses jouets et les objets qui étaient dans sa chambre est forte. Il y a même un petit clown lové dans un fauteuil, oublié, interprété avec une grâce inouïe par Axelle Abella.
La scénographie participe à ce voyage, avec des meubles géants, tels que l'enfant les voyait, une ligne blanche partage l'espace, cette ligne symbole de ce qu'il ne fallait pas franchir, les interdits, les règles, les parents.
On est tout de suite transporté dans cet univers par les mots qui sonnent et résonnent bien et le jeu des acteurs d'une grande authenticité, simplicité, justesse. C'est très rare de voir une pièce qui arrive à toucher toutes les tranches d'âges réunies au même moment, personne ne se sent exclu.
La mise en scène de Lucia Pozzi très près du texte, participe au déroulement de l'action avec beaucoup de justesse.
Les spectateurs touchés, repensent à leur propre vécu, ceci crée une symbiose dans la salle, on assiste à ses propres découvertes, à sa propre mémoire, les scènes se déploient dans notre inconscient collectif.
Le texte est très poétique, il nous entraîne sans difficulté derrière ce personnage dans son histoire.
Grégoire Aubert est parfait dans son rôle et Axelle Abella, le petit clown blanc, est littéralement merveilleuse.
Une pièce à voir absolument à tout âge, c'est si rare.
J'ai beaucoup aimé.
Jean Michel Gautier
Le Ballon blanc
de Grégoire Aubert
mise en scène Lucia Pozzi
avce Grégoire Aubert et Axelle Abella
scénographie Jean Bernard Tessier
Mis en ligne le 29 juillet 2018