NATURE MORTE DANS UN FOSSÉ
3, rue Pourquery de Boisserin
84000 - Avignon
à 16h30
relâche les 11,18 et 25 juillet
« Nature morte dans un fossé » la rencontre entre cinéma et théâtre,
un thriller haut en couleur.
Dès les premières minutes on est plongé dans un thriller avec flash back, plans séquences, gros plans etc. mélange de vidéo, de plans fixes et de jeux dramatiques. On entre dans un univers très cinématographique, un polar.
Le rythme va être soutenu, les personnages se succéder, aussi différents les uns des autres, éléments d’une enquête qui se déroule sous nos yeux.
On est conquis car ils sont tous très atypiques, entre la famille de la victime et la victime elle même, les trafiquants du quartier, le petit copain et les dealers, le tout entouré par différents policiers aussi marqués les uns que les autres.
Mais tout cela se déroule au fur et à mesure de l’enquête dans le nord de l’Italie entre Naples et Turin.
L’affaire est complexe mais les policiers sont zélés et vont trouver le coupable au milieu de cette fresque urbaine si colorée
On ne s’ennuie pas une seconde, on est aspiré par ce rythme, cette écriture si dense où les personnages sont des sortes de caricatures d’eux-mêmes.
Beaucoup de violence, de cette violence à la Tarentino qui ne nous effraie pas bien au contraire, elle nous fait rire car elle est extrême, sur un cordeau.
La scénographie est dans le fil de l’écriture, d’une grande sobriété, un élément devient le décor, donne le sens au texte, seul en scène il occupe toutes les places.
Les comédiens sont dans un moule, ils doivent s’intégrer dans un jeu défini à l’avance mais cette canalisation donne plus de force au récit et à la pièce.
C’est une pièce très moderne dans son écriture, et sa mise en scène, une forme très actuelle, vive, cinglante, pleine d’humour aussi... à voir absolument.
Jean Michel Gautier
Nature morte dans un fossé
de Fausto Paravidino
mise en scène Céline Lambert
avec Gwanaêlle Hérault,Elie Barthès, Romain Pirosa, Melchior Carrelet, Isabelle Couloigner, Raphaël Beauville et Clémence Boisnard
scénographie Adeline Gauvreau
Mis en ligne le 7 juillet 2017