LES AILES DU DÉSIR
THÉÂTRE DU CHIEN QUI FUME
75, rue des Teinturiers
84000 - Avignon
à 17h30
relâches les 19 et 26
Du film au théâtre « les Ailes du Désir »
Une transposition de l'œuvre de Win Wenders
Le lieu n'est plus le même, c'est Avignon qui remplace Berlin... Les Papes contre la Porte de Brandebourg, les Remparts contre le Mur, manquent les symboles. Sinon c'est toujours l'histoire de ces anges Damioel et Cassiel qui assistent impuissants aux chamboulements du monde. Impuissants car les humains ne les voient pas et ils ne peuvent rien faire. Ils sont dans un autre univers. Mais l'ange Damiel tombe littéralement amoureux de Marion une circassienne. Alors il va comme le ferait un curé : se défroquer, perdre ses attributs. Car l'éternité manque de piquant. Il veut un corps avec des sensations, un désir et un temps. Il veut pouvoir dire maintenant et non plus depuis toujours... Car à présent sans ses ailes il peut alors être entendu par les terriens mais aussi perdant sa condition d'ange il devient alors mortel. On comprend alors que l'éternité n'est pas désirable, car peu propice aux projets. En fait c'est l'intensité du présent qui devient une immortalité. Vivons intensément le présent et nous côtoierons l'éternité.
Gérard Ventagioli qui signe l'adaptation et la mise en scène a pris le parti des images pour enrichir sa mise en scène. Les vidéos projetées sur trois écrans font référence à la ville, elles enracinent le sujet.
Sinon les anges errent beaucoup dans la pièce, c'est à se demander quelle est leur fonction au niveau du paradis. Le metteur en scène, quant à lui, met en scène sans grande conviction, il est caricatural. Par contre la circassienne, celle qui a attiré l'ange, elle garde toute sa fraîcheur et son attrait.
Une pièce onirique très agréable qui restitue l'ambiance du film culte de Wenders, un beau travail de Gérard Vantaggioli dans une veine très esthétique.
Jean Michel Gautier
Les Ailes du désir
d'après Wim Wenders
adaptation et mise en scène Gérard Ventaggioli
avec Stéphanie Lanier, Sacha Petronijevic, Nicolas Geny et Philippe Risler
musique Eric Breton
lumière Franck Michallet
régie video Jérémy Meysen
Mis en ligne le 16 juillet 2017