1920, nous sommes dans les loges de quatre artistes de music hall qui vont nous faire partager un peu de leurs vies, de leurs espoirs, de leurs amours, de leurs déceptions.

Les parties chantées alternent avec des scènes cocasses ou plus dramatiques (où Anne Louise de Ségogne, également auteur et metteur en scène, fait preuve d'un réel talent de tragédienne).

Avec, et c'est une parenthèse toute personnelle, le plaisir d'écouter ces vieilles chansons que me fredonnait ma grand-mère et que je n'avais pas entendues depuis fort longtemps comme Je cherche un millionnaire, Comme un moineau, Gosse de Paris sans oublier le célèbre Nuits d'une demoiselle immortalisé par Colette Renard.

C'est toute une époque qui nous est ainsi dépeinte par petites touches, avec ses filles de joie, ses ouvrières qui  avaient gagné une liberté nouvelle en remplaçant les hommes partis à la guerre, les petites mains et les modèles qui posaient pour Picasso, Modigliani ou Soutine.

Perruquées, joliment habillées de nombreux costumes, Anne-Louise De Segogne, Émilie Hamou, Sonia Fernandez-Velasco, Muriel Marschal, (trouvant moyen et manière et matière, comme dirait Clément Marot), s'approprient leurs personnages avec gouaille et tendresse.

Accompagnées par deux excellents musiciens Xavier Ferran remarquable pianiste et Christophe Devilliers (en alternance avec Alexandre Voisin) à la contrebasse et au banjo, elles nous font de bien agréable façon remonter le temps.

Nicole Bourbon

 

Les loges de la vertu

Auteure et mise en scène : Anne-Louise de Segogne,

Avec : Anne-Louise de Segogne, Émilie Hamou, Sonia Fernandez-Velasco, Muriel Marschal
Xavier Ferran (piano), Alexandre Voisin ou Christophe Devillers (contrebasse, banjo).

Scénographie : Amandine du Rivau
Régie et lumières : Louise Gibaud et Guillaume Lemaître
Costumes : Chantal Rousseau et Dalhia Kaynar
Accessoires : Muriel Dupin-Guillard
Décors : L'Hirondelle